Que font les élu-e-s contre la gentrification des quartiers centraux ?

Nous reproduisons ici le communiqué de presse émis par 4 comités logement et le FRAPRU, vendredi dernier, afin de dénoncer la gentrification mais surtout, de nommer les alternatives : le logement social !

Pour ceux et celles qui préfèrent voir le reportage, c’est assez fidèle.

Au coeur de la tourmente liée aux tensions engendrées par la gentrification d’Hochelaga-Maisonneuve, le FRAPRU et plusieurs comités logement se joignent au Comité BAILS pour interpeller les trois paliers de gouvernement et leur demander de se servir de leurs pouvoirs et de leurs budgets pour intervenir sur le phénomène et ses conséquences, déjà connues pour la plupart.  À leur avis, les solutions passent par le logement social.

D’emblée, le coordonnateur du Comité BAILS Hochelaga Maisonneuve, Jonathan Aspireault-Massé, rappelle que le phénomène est déjà bien avancé dans le Plateau Mont-Royal et qu’il s’intensifie notamment dans Centre-Sud, de même qu’autour des marchés publics, dans Saint-Henri, dans Villeray et dans Maisonneuve. M. Aspireault-Massé poursuit en affirmant que « la gentrification, qui transforme actuellement les quartiers centraux, qui appauvrit ou déplace la population locataire, n’est pas un phénomène naturel, encore moins une fatalité; s’il s’agit d’une revitalisation, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle ne sert pas aux ménages locataires à faible et à modeste revenus qui y demeurent déjà » .

Le FRAPRU rappelle que Montréal reste une ville de locataires.  Selon l’Enquête nationale menée auprès des ménages par Statistique Canada en 2011, deux tiers de ceux qui y habitent louent leur logement et ont un revenu médian de l’ordre de 30 à 35 000 $ par année. Or, du 1er janvier 2010 au 31 octobre 2013, dix fois plus de condos ont été mis en chantier sur l’île que de logements locatifs privés. La porte-parole du regroupement, Marie-José Corriveau, constate que « les promoteurs développent à peu près que des condos, trop petits et trop chers, tandis que, durant la dernière campagne électorale, les principaux partis n’en avaient que pour l’accession à la propriété privée; c’est bien mal évaluer les besoins de la population montréalaise ».

Des solutions et… de la volonté!

Selon les groupes logement, la solution passe d’abord et avant tout, par le développement urgent de 50 000 nouveaux logements sociaux sur 5 ans au Québec, dont 22 500 à Montréal. « Pour lutter contre les effets négatifs de la gentrification, les gouvernements supérieurs doivent impérativement s’engager dans cette voie et y consacrer  toutes les ressources nécessaires », affirme Marie-José Corriveau.

Quant à elles, les autorités municipales, en plus de devoir faire pression pour un rehaussement significatif du nombre de logements sociaux pour Montréal, elles sont pressées d’adopter une attitude pro-active. Selon les groupes, Montréal doit entre autres favoriser l’accès aux terrains et aux bâtiments pour des développements futurs, notamment par la création d’une réserve foncière. «La Ville doit protéger de la spéculation les terrains et les immeubles afin qu’on puisse développer des coopératives et des logements sans but lucratif pour les ménages à modeste et à faible revenus. Lutter efficacement contre la gentrification, c’est renverser la vapeur et construire plus de logements sociaux », ajoute monsieur Aspireault-Massé.

Finalement, si le logement social est l’avenue toute désignée pour diminuer l’exclusion et la misère, il importe de protéger le parc existant de logements locatifs. Les autorités doivent se donner tous les moyens pour bloquer les conversions de logements locatifs en condos et stopper les hausses de loyers.

Quand les solutions sont aussi évidentes que l’absence de volonté pour les mettre de l’avant, il est inévitable que les tensions sociales créées par la gentrification iront en s’accroissant. « Nous sommes à la croisée des chemins et il y a péril en la demeure», rappelle Jonathan Aspireault-Massé.

 

Dépôt d’une pétition de 1500 noms contre les condos sur la Malting

Éclairées par les lanternes, une cinquantaine de résidant-e-s du quartier et leurs allié-e-s se sont rendus à la première rencontre du conseil d’arrondissement depuis les élections de novembre, afin d’y déposer une pétition demandant un moratoire sur le changement de zonage du site de la Canada Malting. Quelques 1500 personnes, pour la plus part résidant à St-Henri, ont signé la pétition.

Sans surprise, le maire Benoit Dorais a réaffirmé qu’il était minuit moins une dans ce dossier et qu’on ne pouvait plus laisser ce bâtiment, abandonné depuis 20 ans, se détériorer encore plus. Surprenant toutefois était le ton et la transparence du maire. Celui qui nous avait habitués à des envolées proches de l’arrogance semblait beaucoup plus concilient assis au milieu de quatre conseillers et conseillères issu-e-s d’une autre formation politique. Pour la première fois, et après avoir martelé des mois durant qu’il n’y avait pas de projet sur le site de la Malting, Dorais a finalement admis qu’un promoteur était intéressé par le site et qu’une firme d’architectes s’activaient déjà sur leur table à dessin. Quel soulagement pour les opposants au projet de condos sur le site de la Malting qui pourront enfin argumenter sur les faits.

Le maire a aussi répété ce qu’il avait affirmé durant la campagne électorale, soit que jamais les différents paliers de gouvernement n’avaient démontré le moindre intérêt à investir ne serait-ce que 10 sous afin de préserver la Canada Malting. On ne peut donc compter que sur des investissements privés pour «rafraîchir» le site et assurer la sécurité publique. Se pose alors la question du rôle des élu-e-s : Benoit Dorais tente de raisonner la population et jette l’éponge avant même d’avoir mené la bataille alors qu’il devrait défendre les demandes de la population qui l’a porté au pouvoir.

Pour nous, la bataille est loin d’être perdue. Il y en a encore pour espérer que nous pouvons collectivement nous donner les moyens de réaliser des projets pour le bien commun plutôt que pour les intérêts de quelques uns.

Nous vous invitons aussi à lire le compte-rendu du conseil écrit par La Pointe libertaire http://www.lapointelibertaire.org/?p=551

Marche aux lanternes contre les condos sur la Canada Malting

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Solidarité St-Henri vous invite à venir marcher ensemble au bureau de l’arrondissement Le Sud-Ouest pour déposer la pétition contre un projet de 600-700 condos sur le site de la Canada Malting.

Le développement de St-Henri ne passe certainement pas par le développement de condos. Nous avons d’autres rêves pour notre quartier !

Apportez votre lanterne

Point de rassemblement au POPIR, 4017 rue Notre-Dame Ouest, métro Place-Saint-Henri. 18h00, mardi le 3 décembre

une soupe sera servie à partir de 17h00
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Tuesday December 3rd, 6pm

Solidarité St-Henri invites you to come and march together to the first borough council meeting to present the petition against a 600-700 unit condo developement on the Canada Malting site.

The future of St-Henri doesn’t include more luxury condos! We have other dreams for our neighbourhood!

Bring your own lantern!

Meeting point: at the POPIR, 4017 Notre-Dame West, metro Place-Saint-Henri.
6pm, Tuesday Decembre 3rd

soup will be served starting at 5pm

Manifestation pour le financement fédéral du logement social : Ottawa, on t’lâchera pas !

Hier, un autobus est parti du Sud-Ouest pour se joindre aux 500 manifestantES qui répondaient à l’appel du FRAPRU. Ils ont participé à une manifestation, ont installé leurs tentes devant les bureaux de Stephen Harper. Le message était clair : il y a de l’$$ pour financer les logements sociaux existants et les nouveaux logements sociaux, Ottawa, on t’lâchera pas !

Bravo a tous ceux et toutes celles qui, coûte que coûte, ont fait le trajet et ont crié leur indignation dans les rues d’Ottawa !

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Une (partiele) revue de presse

dans le Droit

dans le Journal la Revue

Sur Radio-Canada

Dans le Ottawa Sun

 

Logements sociaux à protéger : MANIFESTATION à OTTAWA le 27/11

Les fins de subventions fédérales dans le logement social :
ça concerne tout le monde !

À moins d’un changement de cap, le Canada mettra un terme aux subventions qu’il verse annuellement pour les logements sociaux qu’il a contribué à réaliser avant 1994. Cette aide sert essentiellement à réduire les loyers des ménages locataires à faible revenu. Cela concerne quelque 127 000 logements coopératifs, sans but lucratif et HLM au Québec, c’est à dire 85% du parc québécois.

Jusqu’à maintenant, assez peu de locataires ont subi cette coupure ; mais les ménages à qui Ottawa a retiré son soutien financier ont vu leur loyer augmenter de 200$, voire 300$ par mois. Dans le cas des HLM, c’est la facture du gouvernement québécois qui montera au fur et à mesure du retrait fédéral. Cela ne pourra pas durer indéfiniment. Québec pourrait aussi choisir d’augmenter les loyers. Au cours des prochaines années, le nombre de logements sociaux qui seront privés des subventions fédérales va augmenter en flèche.

Ottawa ne doit pas abandonner les gens qui habitent en logement social, ni tous ceux qui aspirent à ce type de logement. Au contraire, il doit investir dans le maintien des logements sociaux pour toutes les personnes qui sont encor mal-logées. C’est à ces conditions qu’il remplira ses obligations internationales POUR LE DROIT AU LOGEMENT !

RENDEZ-VOUS À OTTAWA – DÉPART DU SUD-OUEST À 8H30

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Mardi 19 novembre..parce qu’on rit de nous avec 20$, on se mobilise !

La CASC appelle à une mobilisation le mardi 19 novembre, en réaction au Plan Marois pour la solidarité.

Ce Plan est une joke : avec 20$ par mois pour certaines personnes seules (celles qui ont une aide au logement en sont exclues), on est loin de répondre aux besoins de base des plus démuni-e-s (ça rprendrait 1300 $ par moiss elon la mesure du panier de consommation).

Le POPIR participera donc à la mobilisation – venez marcher derrière la bannière. DÉPART du POPIR 10 heures.

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Le Canal cherche des journalistes! Envoyez-nous vos textes avant le 29 novembre.

Le Canal est à la recherche de textes pour la prochaine édition!

Il s’agit d’un journal de quartier, par et pour les résidant-es.

Vous pouvez consulter les dernières éditions en cliquant ici

Si vous désirez soumettre un texte, vous pouvez l’envoyer par courriel à l’adresse suivante: lecanal@popir.org

Nous vous demandons de suivre ces quelques indications:

  • L’article doit être signé;
  • Vous devez soumettre un titre;
  • Nous apprécions que vous proposiez des images;
  • Indiquez le crédit pour les images si cela s’applique;
  • Indiquez le nombre de caractères, espaces inclus.

Il est important de noter que tous les articles ne pourront être publiés dans la prochaine édition.

La date limite est vendredi 29 novembre!

Si vous désirez vous impliquer dans le comité journal, écrivez nous! lecanal@popir.org

Comité mob : tout savoir sur le plan du gouvernement Marois pour la solidarité

On se souvient qu’au printemps 2013, le gouvernement Marois annonçait des coupures à l’aide sociale, notamment en retardant l’âge auquel les personnes seules peuvent obtenir une augmentation à leur chèque d’aide sociale (58 ans au lieu de 55 ans).

La semaine dernière, le même gouvernement Marois tentait de nous faire oublier cette coupure en annonçant cette fois un nouveau Plan pour la solidarité.

Tiré du Journal Le Soleil
Tiré du Journal Le Soleil

Qu’en est-il exactement de ce Plan ?Alors, finie la pauvreté ?
Qu’est-ce qui se cache derrière cette solidarité ?

Le POPIR-Comité Logement vous invite à son comité mob, jeudi 7 novembre, à 17h00 au POPIR (4017, Notre-Dame O. – métro place St-Henri). Autour d’une soupe, nous échangerons sur ce Plan de solidarité, sur les mesures annoncées et leurs impacts.

Ce sera aussi l’occasion de faire le point sur les actions à venir (ou à organiser) en novembre et décembre.

Développement de la Canada Malting – Occupation des bureaux de campagne Les locataires montrent leur détermination

Plusieurs dizaines de locataires du Sud-Ouest et leurs allié-e-s ont occupé trois bureaux de campagne dans le Sud-Ouest afin d’obtenir un engagement ferme d’adopter un moratoire sur le changement de zonage du site de la Canada Malting. Ultimement, les militant-e-s s’opposent au développement de 600 condos sur ce site.

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Après s’être fait dire par Sylvia M. Rivès de l’Équipe Coderre qu’elle allait émettre un communiqué confirmant qu’il n’y aura pas de changement de zonage sans consultation préalable, les locataires sont allés rejoindre ceux et celles qui occupaient les bureaux de l’Équipe Dorais.

Dans les locaux de la Coalition Montréal, le maire sortant Benoit Dorais a répété qu’il voulait consulter, ce qui n’a pas convaincu les manifestants qui réclament un vrai pouvoir populaire de refuser un projet et non une consultation pastiche. L’Équipe de Benoit Dorais refuse de s’engager sur un moratoire qui empêcherait tout développement résidentiel d’ici deux ans. Pire que ça, monsieur Dorais ne veut pas d’un référendum sur le projet parce que selon lui, quand les gens du quartier disent non, il faut tout recommencer le processus !

Toutes et tous sont ensuite allés aux bureaux de Projet Montréal où le candidat Jason Prince s’est engagé à adopter un moratoire sur le développement du site.

 Il est clair que les locataires ne vont pas en rester là. La gentrification transforme les quartiers, expulse les locataires les moins nantis…le POPIR-Comité Logement et ses allié-e-s vont continuer à se mobiliser pour arrêter le développement de condos, obtenir des logements sociaux et des réserves de terrains à des fins de logement social.