Élections provinciales : on veut 3800 logements sociaux dans St-Henri-Ste-Anne

Les élections sont officiellement déclenchées et conséquemment, la course aux engagements est lancée ! Comme à chaque élection, qu’elle soit municipale, provinciale ou fédérale, les candidates et candidats vont se bousculer à nos portes, lors des évènements locaux pour nous dire tout ce qu’ils et elles sont prêtes à faire pour nos quartiers. Nous allons donc en profiter pour faire notre propre campagne et exiger des engagements précis.

3800 logements sociaux, pas un de moins

L’ampleur des besoins – sur le territoire du POPIR-Comité Logement, 2800 ménages consacrent la moitié de leur revenu au paiement du loyer – nécessite une intervention structurelle.

Le peu de logements sociaux qui se développent – toujours sur le territoire du POPIR, 56 nouveaux logements sociaux ont été construits depuis les dernières élections provinciales – nécessite des engagements majeurs.

On ne peut pas se contenter d’une profession de foi favorable au logement social au nom d’une mixité sociale qui dans les faits favorise bien plus la gentrification de nos quartiers que le maintien des résidantes et résidants les moins nantis.

On exige des candidates et des candidats qu’ils et elles chiffrent clairement leur promesse : 3800 logements sociaux pour notre circonscription, soit 50 000 logements pour le Québec.

Le maintien de toutes les subventions aux logements sociaux existants

Plusieurs milliers d’unités de logement social (5000 dans le Sud-Ouest, 126 000 au Québec) sont en danger si les plans fédéraux de ne pas renouveler les conventions sont maintenus. Le gouvernement provincial a une responsabilité majeure dans ce dossier et doit clairement confronter le gouvernement fédéral. Qu’est-ce que nos candidates et candidats sont prêt-e-s à faire pour sauver nos logements sociaux ?

Sur ce dossier encore, nous ne nous contenterons pas d’un simple «c’est une priorité», on veut une liste concrète des gestes qui seront posés face à Ottawa !

Un positionnement politique clair en faveur des droits sociaux plutôt que du droit au profit !

Un parti politique doit avoir une vision politique, doit porter un projet de société et non pas seulement une vision comptable. Notre projet de société passe par une politique en habitation qui priorise le droit au logement plutôt que le droit au profit, un plan d’action en itinérance qui va plus loin qu’une politique en itinérance, une redistribution de la richesse qui passe par une fiscalité progressive où les riches font leur juste part, une pleine reconnaissance du droit de manifester et de contester.

Évidemment, il ne suffira pas de le demander pour l’obtenir…nous allons donc nous mobiliser et poser plusieurs actions locales et régionales afin que ces enjeux sociaux deviennent des enjeux de campagne. Pour vous informer sur NOTRE CAMPAGNE, visitez notre site, celui du FRAPRU ou écrivez-nous à info@popir.org

 

 

La parade de l’armée des mal-logé.e.s

Puisque le gouvernement Harper écoute plus les militaires que les locataires, le POPIR-Comité Logement et le Comité d’action des citoyennes et citoyens de Verdun organisent une parade des mal-logé-e-s dans le Sud-Ouest de Montréal, afin d’interpeler le gouvernement. Cette action s’inscrit dans le cadre d’une semaine nationale de revendications organisée par le FRAPRU.

Depuis 1994, les budgets de l’armée ont augmenté de 83% tandis que ceux du logement social ont stagné puisque le fédéral ne finance plus de nouveaux logements sociaux et ne renouvelle pas les conventions des logements sociaux existants.

Ce n’est pas notre choix de société ! Moins d’argent pour l’armée, plus pour les mal-logé.e.s !

Manif25fév

 

En action contre les délais à la Régie du lentement!

manif_delais_19fevrierLorsqu’un locataire ne paie pas son loyer, la Régie du logement fixe une audience pour son éviction dans un délai moyen de 6 semaines. En revanche, lorsqu’un locataire a un problème de réparation majeure — des problèmes comme les infestations de vermines ou de moisissures, des dégâts d’eau, etc.— il doit attendre en moyenne 20,7 mois avant d’obtenir une audience (cause civile générale).

Ces délais d’attente pour les locataires sont inacceptables. Pendant qu’ils attendent des audiences, les locataires n’ont aucun choix que de continuer à vivre dans des conditions déplorables. La Régie du logement est le seul recours judiciaire où les locataires peuvent faire valoir leurs droits. Mais comment peuvent-ils exercer leurs droits quand il faut attendre plus longtemps que la durée d’un bail avant d’obtenir son audience ? Il s’agit d’un manque d’accès à la justice !

Nous réclamons que toutes les causes soient entendues dans un délai de 3 mois, sur une base du premier arrivé premier servi et que toutes les causes urgentes ayant un impact sur la santé ou la sécurité soient entendues à l’intérieur de 72 heures.

EN ACTION CONTRE LES DÉLAIS À LA RÉGIE DU LENTEMENT !
Rassemblement devant la Régie du logement
1425, René-Levesque ouest (coin Crescent)
Flashmob, discours de locataires, lancement de film et soupe

Mercredi 19 février 2014 à 11h

POUR PLUS D’INFOS :
PROJET GENÈSE 514.738.2036 / POPIR 514.935.4649 / RCLALQ 514.521.7114

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When a tenant doesn’t pay their rent, the Rental Board will schedule an eviction hearing in an average of 6 weeks. But when a tenant has a serious repair problem — problems like vermin or mould infestations, water damage, etc. — they have to wait for an average of 20.7 months before getting a hearing (general civil category).

These waiting times for tenants are unacceptable. While waiting for their hearings, tenants have no choice but to continue to live in deplorable conditions. The Rental Board is the only place where tenants can go to enforce their rights. But how can they exercise their rights when they must wait for longer than the length of an average lease for a hearing? Justice delayed is justice denied!!

We demand that all cases be heard on a first-come first-serve basis within 3 months and that all urgent cases that gravely impact health and safety be heard within 72 hours.

TAKE ACTION AGAINST THE WAITING TIMES
AT THE RENTAL BOARD!

Rally at 11am in front of the Rental Board
1425, René-Levesque west (corner Crescent)
Flashmob, tenant testimonies, film launch and soup

Wednesday, February 19th 2014 at 11 AM

FOR MORE INFO: PROJECT GENESIS 514.738.2036
POPIR 514.935.4649
RCLALQ 514.521.7114

Les logements sociaux de la Petite-Bourgogne en danger / Little Burgundy social housing in danger

For english, scroll down

Le POPIR-Comité Logement organisera une assemblée publique sur les fins de conventions dans les logements sociaux existants à la Petite-Bourgogne, mardi 18 février à 13h15, dans les locaux de la Coalition (741, des Seigneurs).

Ce quartier est particulièrement touché par les fins de conventions : on y trouve plus de 1400 logements HLM et 700 coop et OBNL dont une très large majorité a été construite dans les années 70 !

Or, le budget dévoilé hier par le ministre fédéral des finances, Jim Flaherty, a tout pour inquiéter les locataires. Rien n’est prévu dans le budget pour renouveler les ententes. Le fédéral se prépare donc à faire un gros surplus en coupant dans les dépenses pour le logement social, pourtant un besoin essentiel.

L’assemblée sera l’occasion de faire le point sur la situation et d’annoncer plusieurs mobilisations locales, régionales et nationales !

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The POPIR-Housing Commmittee is organizing a public assembly about the end of federal funding in social housing. The assembly will be held, Tues, February 18th, at 1:15 pm at the Coalition (741, des Seigneurs).

Little Burgundy is very concerned with this issue because of the 1400 HLM and 700 coop and non-profit housing units, built mostly during the 70’s !

The federal budget presented yesterday by the Minister of Finance, Jim Flaherty, has downright abandoned 14,000 social housing units that will be deprived, as early as 2014, of funding that provides housing to low to very low-income tenants.

The assembly will be an opportunity to learn more about the issue and also about what can be done locally and nationally !

 

Les locataires du Sud-Ouest manifestent pour 2800 unités de logement social

Photo: L'activiste
Photo: L’activiste

Dans le cadre d’une action organisée par le POPIR-Comité Logement, une centaine de locataires ont manifesté à Saint-Henri pour la construction de 2800 unités de logement social de plus dans les quartiers de Ville-Émard, Côte Saint-Paul, Petite-Bourgogne et Saint-Henri.

L’action s’est inscrite dans le cadre d’une série d’actions organisées par les groupes membres du FRAPRU (Front d’action populaire en réaménagement urbaine) face au gouvernement du Québec. Le FRAPRU revendique la construction de 50 000 logements sociaux pendant les prochains cinq ans à l’échelle du Québec.

«Il y a 2800 ménages dans ces quatre quartiers qui consacrent plus que 50% de leurs revenus mensuels au loyer. C’est indécent!» dit Fred Burrill, organisateur communautaire au POPIR. «Le gouvernement finance 3000 unités de logement social par année à travers le Québec (et ce, seulement grâce aux pressions des groupes de base),» ajoute Valérie Simard, également organisatrice communautaire au POPIR, «alors que juste ici, dans le Sud-Ouest, on aurait besoin de toutes ces unités pour répondre aux besoins les plus urgents.»

Le POPIR-Comité Logement et ses allié-e-s continuent d’insister que le logement social est le seul moyen de répondre à la crise du logement que subissent leurs communautés depuis des années.

Manif-Action pour 50 000 logements sociaux

manif_action 1 fevManif-Action pour 50 000 logements sociaux
samedi, le 1e février
13h30
Métro Place St-Henri

Tous et toutes qui demeurent dans les quartiers populaires du Sud-Ouest de Montréal savent bien qu’on vit encore une crise du logement qui met les ménages pauvres dans la rue, même si les promoteurs et les bureaucrates vantent partout la sacrée «mixité sociale» lorsqu’ils construisent leurs condos sur nos dos. Un 4 ½ à 661$ par mois, ce n’est pas fait pour nous!

Par contre, nous savons aussi très bien qu’est-ce que ça prendra pour régler cette situation et pour faire valoir le droit au logement pour tous et toutes : le réinvestissement du gouvernement dans le logement social. Le gouvernement du Québec, au lieu d’accorder 3000 unités par année (et ce, seulement grâce aux pressions des groupes de base), doit construire au moins 50 000 logements sociaux neufs dans les prochains 5 ans.

Pour avancer cette revendication, le POPIR-Comité Logement organise une manif-action à St-Henri. Ré-approprions-nous notre quartier! À bas la culture des condos!

65 000 logements sociaux manquant au Québec…des milliers dans le Sud-Ouest !

La décision du gouvernement fédéral de se retirer totalement du financement à long terme de nouveaux logements sociaux à partir du 1er janvier 1994 a privé le Québec de 65 000 logements sociaux, presque entièrement destinés à des ménages à très faible revenu. C’est à cette conclusion qu’en arrive le FRAPRU, au moment du vingtième anniversaire de la mise en application de cette décision.

Le FRAPRU évalue que ce manque à gagner se chiffre à 39 000 dans la seule région métropolitaine de Montréal, dont 28 600 dans la ville même de Montréal. La ville de Québec a été privée de 5900 logements. Quant aux régions métropolitaines de Gatineau, Sherbrooke, Trois-Rivières et Saguenay, elles ont respectivement perdu 2200, 1700, 1600 et 1000 logements sociaux [Photo : une des nombreuses manifestations du FRAPRU en 1992 et 1993]

Selon le coordonnateur du FRAPRU, François Saillant, « si tous ces logements avaient été réalisés, le nombre de mal-logés et de sans-abri du Québec aurait été réduit d’autant ». Il précise que 228 000 ménages locataires québécois consacrent plus de la moitié de leur revenu au loyer, selon l’enquête menée en 2011 par Statistique Canada. Quant au nombre de personnes itinérantes, il est évalué à au moins 30 000.

François Saillant ajoute que « le retrait fédéral a aussi sonné le glas du programme d’habitations à loyer modique (HLM) qui, malgré une certaine croyance véhiculée à tort dans les médias, n’est jamais revenu depuis, alors que près de 40 000 ménages sont en attente d’un tel logement à travers le Québec, dont plus de 22 700 à Montréal ».

Un second retrait d’Ottawa

Avant la date fatidique du 1er janvier 1994, tous les logements sociaux réalisés au Québec étaient financés en partie ou en totalité avec des fonds fédéraux. C’est à cette réalité que le gouvernement conservateur de Brian Mulroney, qui, dès 1990, avait commencé à sabrer dans les sommes consacrées à de nouveaux logements sociaux, a décidé de mettre fin dans son budget du 26 avril 1993. Il y annonçait qu’à partir du 1er janvier suivant, le budget de la Société canadienne d’hypothèques et de logement serait gelé à 2 milliards $ et que celle-ci ne financerait « plus le logement par des engagements sur 35 ans qui font supporter la majeure partie du coût de l’aide actuelle au logement par les contribuables futurs ».

Aucun gouvernement subséquent, qu’il soit conservateur ou libéral, n’est depuis revenu sur cette décision, se contentant au mieux d’accorder du financement à court terme, non récurrent, à ce qu’Ottawa appelle « le logement abordable ». Le gouvernement conservateur n’y consacre présentement que 250 millions $ par année à l’échelle du Canada, dont 58 millions $ au Québec, somme que le FRAPRU qualifie de « peanuts ».

Vingt ans plus tard, le budget de la SCHL se situe toujours au même montant de 2 milliards $. Or, ce budget, qui sert à plus de 80 % au financement des logements sociaux réalisés par le passé, est appelé à diminuer considérablement dès les prochaines années. Le gouvernement conservateur de Stephen Harper continue en effet de faire la sourde oreille aux pressions des provinces, des villes et des organismes communautaires qui lui demandent d’annoncer la poursuite de ces subventions au fur et à mesure qu’elles arriveront à terme. Au Québec, 125 900 logements sociaux recevaient encore une telle aide à la fin de 2012, ce qui représente déjà une baisse de 1350 par rapport à 2010. Il s’agit de la totalité des HLM existants, de la majorité des logements coopératifs et sans but lucratif du Québec, de suppléments au loyer accordés à des logements communautaires ou privés, ainsi que de logements autochtones.

Marie-José Corriveau, organisatrice au FRAPRU, craint que « ce second retrait du gouvernement fédéral n’ait des conséquences aussi graves que celui de 1994 ». Elle note que « c’est l’accessibilité financière des logements sociaux réalisés avant ce moment qui se retrouve maintenant menacée pour les locataires à très faible revenu qui y vivent présentement, mais aussi pour tous les ménages qui voudraient y entrer à l’avenir ». Le FRAPRU presse le ministre des Finances, Jim Flaherty, d’annoncer, dès son budget prévu pour mars, la poursuite des subventions à long terme versées aux logements sociaux existants et la décision ferme du gouvernement conservateur de ne pas répéter le coup d’il y a vingt ans.

Explication sur la méthode

Pour arriver au chiffre de 65 000 logements sociaux, le FRAPRU a calculé la moyenne de logements sociaux que le gouvernement fédéral a contribué à financer entre 1985 et 1989, avant les premières coupures opérées par le gouvernement conservateur. Celle-ci est de 5356 logements par année.

Si Ottawa avait conservé ce rythme de 5356 entre 1994 à 2013, ce sont 107 120 logements sociaux qui auraient pu se réaliser. Or, durant ces vingt ans, le gouvernement québécois a annoncé le financement de 42 125 logements sociaux, que ce soit ou non avec la participation financière fédérale. La différence entre les deux chiffres est exactement de 64 995. Ce nombre représente le manque à gagner du Québec. Le FRAPRU l’a, par la suite, réparti régionalement, en fonction du nombre de ménages locataires ayant des besoins impérieux de logement selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement.

Comité Mob: À qui la ville? la suite…

 

 

Depuis de nombreuses anDSC_9915nées, le POPIR et les militant-e-s se mobilisent afin de retirer des terrains et des bâtiments du marché privé dans le but de freiner le phénomène de gentrification, la spéculation immobilière et surtout leurs conséquences négatives.

Dans la dernière année, le travail de mobilisation s’est intensifié autour de la campagne À qui la ville? et l’occupation d’un terrain au coin des rues Notre-Dame O. et St-Philippe dans le quartier St-Henri. Les pressions ont porté fruit et l’arrondissement a annoncé la mise en réserve de deux terrains situés dans le quartier St-Henri.

Pour le POPIR, il s’agit d’une bonne nouvelle bien que la mesure annoncée demeure nettement insuffisante. La mobilisation doit se poursuivre et prendre de l’ampleur afin de contraindre les administrations publiques à adopter des mesures concrètes qui encadre le développement de la ville.

La mise en réserve de ces deux terrains peut aussi être une opportunité de développer un projet de coopérative porté par ceux et celles qui se sont battu-e-s pour les obtenir.

Nous vous invitons donc à une soirée d’échanges afin de déterminer les suites à donner à la campagne À qui la ville? et le développement des sites réservés.

Mercredi, 8 janvier 2013

17h30 léger repas, 18h00 discussions

CRCS St-Zotique, 75, Sq. George-Etienne-Cartier, local 108

Logement à louer : le Sud-Ouest, toujours aussi rare et cher !!

La Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL) vient de publier son Rapport sur le marché locatif. Dans le Sud-Ouest, le taux de logements inoccupés est stable (2.7%) mais reste en dessous du taux d’équilibre qui serait de 3%. Par contre, pour les grands logements familiaux le taux est très bas (0.5%), ce qui explique qu’au POPIR-Comité Logement, on voit tellement de familles avec enfants qui ne savent plus où se loger adéquatement.

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Non seulement les logements à louer sont rares mais en plus ils sont chers :

  • 538$ pour un studio (soit 59$ de plus qu’en 2012) !
  • 600$ pour un 3 1/2 (+39$)
  • 661$ pour un 4 1/2 (+ 6$).

La construction dans le secteur est dominée par les condos ; il est donc normal que les logements locatifs, qui plus est abordables, sont de plus en plus rares.

C’est pourquoi les actions se sont multipliées ces dernières semaines et il faudra s’attendre à un hiver mouvementé si le gouvernement fédéral coupe encore dans les budgets du logement social, si le gouvernement provincial ne répond pas à nos demande de 50 000 nouveaux logements sociaux et si la Ville et l’arrondissement ne luttent pas plus sérieusement contre la gentrification en retirant du marché privé des terrains pour le logement social.