Comité Mob: À qui la ville? la suite…

 

 

Depuis de nombreuses anDSC_9915nées, le POPIR et les militant-e-s se mobilisent afin de retirer des terrains et des bâtiments du marché privé dans le but de freiner le phénomène de gentrification, la spéculation immobilière et surtout leurs conséquences négatives.

Dans la dernière année, le travail de mobilisation s’est intensifié autour de la campagne À qui la ville? et l’occupation d’un terrain au coin des rues Notre-Dame O. et St-Philippe dans le quartier St-Henri. Les pressions ont porté fruit et l’arrondissement a annoncé la mise en réserve de deux terrains situés dans le quartier St-Henri.

Pour le POPIR, il s’agit d’une bonne nouvelle bien que la mesure annoncée demeure nettement insuffisante. La mobilisation doit se poursuivre et prendre de l’ampleur afin de contraindre les administrations publiques à adopter des mesures concrètes qui encadre le développement de la ville.

La mise en réserve de ces deux terrains peut aussi être une opportunité de développer un projet de coopérative porté par ceux et celles qui se sont battu-e-s pour les obtenir.

Nous vous invitons donc à une soirée d’échanges afin de déterminer les suites à donner à la campagne À qui la ville? et le développement des sites réservés.

Mercredi, 8 janvier 2013

17h30 léger repas, 18h00 discussions

CRCS St-Zotique, 75, Sq. George-Etienne-Cartier, local 108

Logement à louer : le Sud-Ouest, toujours aussi rare et cher !!

La Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL) vient de publier son Rapport sur le marché locatif. Dans le Sud-Ouest, le taux de logements inoccupés est stable (2.7%) mais reste en dessous du taux d’équilibre qui serait de 3%. Par contre, pour les grands logements familiaux le taux est très bas (0.5%), ce qui explique qu’au POPIR-Comité Logement, on voit tellement de familles avec enfants qui ne savent plus où se loger adéquatement.

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Non seulement les logements à louer sont rares mais en plus ils sont chers :

  • 538$ pour un studio (soit 59$ de plus qu’en 2012) !
  • 600$ pour un 3 1/2 (+39$)
  • 661$ pour un 4 1/2 (+ 6$).

La construction dans le secteur est dominée par les condos ; il est donc normal que les logements locatifs, qui plus est abordables, sont de plus en plus rares.

C’est pourquoi les actions se sont multipliées ces dernières semaines et il faudra s’attendre à un hiver mouvementé si le gouvernement fédéral coupe encore dans les budgets du logement social, si le gouvernement provincial ne répond pas à nos demande de 50 000 nouveaux logements sociaux et si la Ville et l’arrondissement ne luttent pas plus sérieusement contre la gentrification en retirant du marché privé des terrains pour le logement social.

 

 

 

Que font les élu-e-s contre la gentrification des quartiers centraux ?

Nous reproduisons ici le communiqué de presse émis par 4 comités logement et le FRAPRU, vendredi dernier, afin de dénoncer la gentrification mais surtout, de nommer les alternatives : le logement social !

Pour ceux et celles qui préfèrent voir le reportage, c’est assez fidèle.

Au coeur de la tourmente liée aux tensions engendrées par la gentrification d’Hochelaga-Maisonneuve, le FRAPRU et plusieurs comités logement se joignent au Comité BAILS pour interpeller les trois paliers de gouvernement et leur demander de se servir de leurs pouvoirs et de leurs budgets pour intervenir sur le phénomène et ses conséquences, déjà connues pour la plupart.  À leur avis, les solutions passent par le logement social.

D’emblée, le coordonnateur du Comité BAILS Hochelaga Maisonneuve, Jonathan Aspireault-Massé, rappelle que le phénomène est déjà bien avancé dans le Plateau Mont-Royal et qu’il s’intensifie notamment dans Centre-Sud, de même qu’autour des marchés publics, dans Saint-Henri, dans Villeray et dans Maisonneuve. M. Aspireault-Massé poursuit en affirmant que « la gentrification, qui transforme actuellement les quartiers centraux, qui appauvrit ou déplace la population locataire, n’est pas un phénomène naturel, encore moins une fatalité; s’il s’agit d’une revitalisation, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle ne sert pas aux ménages locataires à faible et à modeste revenus qui y demeurent déjà » .

Le FRAPRU rappelle que Montréal reste une ville de locataires.  Selon l’Enquête nationale menée auprès des ménages par Statistique Canada en 2011, deux tiers de ceux qui y habitent louent leur logement et ont un revenu médian de l’ordre de 30 à 35 000 $ par année. Or, du 1er janvier 2010 au 31 octobre 2013, dix fois plus de condos ont été mis en chantier sur l’île que de logements locatifs privés. La porte-parole du regroupement, Marie-José Corriveau, constate que « les promoteurs développent à peu près que des condos, trop petits et trop chers, tandis que, durant la dernière campagne électorale, les principaux partis n’en avaient que pour l’accession à la propriété privée; c’est bien mal évaluer les besoins de la population montréalaise ».

Des solutions et… de la volonté!

Selon les groupes logement, la solution passe d’abord et avant tout, par le développement urgent de 50 000 nouveaux logements sociaux sur 5 ans au Québec, dont 22 500 à Montréal. « Pour lutter contre les effets négatifs de la gentrification, les gouvernements supérieurs doivent impérativement s’engager dans cette voie et y consacrer  toutes les ressources nécessaires », affirme Marie-José Corriveau.

Quant à elles, les autorités municipales, en plus de devoir faire pression pour un rehaussement significatif du nombre de logements sociaux pour Montréal, elles sont pressées d’adopter une attitude pro-active. Selon les groupes, Montréal doit entre autres favoriser l’accès aux terrains et aux bâtiments pour des développements futurs, notamment par la création d’une réserve foncière. «La Ville doit protéger de la spéculation les terrains et les immeubles afin qu’on puisse développer des coopératives et des logements sans but lucratif pour les ménages à modeste et à faible revenus. Lutter efficacement contre la gentrification, c’est renverser la vapeur et construire plus de logements sociaux », ajoute monsieur Aspireault-Massé.

Finalement, si le logement social est l’avenue toute désignée pour diminuer l’exclusion et la misère, il importe de protéger le parc existant de logements locatifs. Les autorités doivent se donner tous les moyens pour bloquer les conversions de logements locatifs en condos et stopper les hausses de loyers.

Quand les solutions sont aussi évidentes que l’absence de volonté pour les mettre de l’avant, il est inévitable que les tensions sociales créées par la gentrification iront en s’accroissant. « Nous sommes à la croisée des chemins et il y a péril en la demeure», rappelle Jonathan Aspireault-Massé.

 

Dépôt d’une pétition de 1500 noms contre les condos sur la Malting

Éclairées par les lanternes, une cinquantaine de résidant-e-s du quartier et leurs allié-e-s se sont rendus à la première rencontre du conseil d’arrondissement depuis les élections de novembre, afin d’y déposer une pétition demandant un moratoire sur le changement de zonage du site de la Canada Malting. Quelques 1500 personnes, pour la plus part résidant à St-Henri, ont signé la pétition.

Sans surprise, le maire Benoit Dorais a réaffirmé qu’il était minuit moins une dans ce dossier et qu’on ne pouvait plus laisser ce bâtiment, abandonné depuis 20 ans, se détériorer encore plus. Surprenant toutefois était le ton et la transparence du maire. Celui qui nous avait habitués à des envolées proches de l’arrogance semblait beaucoup plus concilient assis au milieu de quatre conseillers et conseillères issu-e-s d’une autre formation politique. Pour la première fois, et après avoir martelé des mois durant qu’il n’y avait pas de projet sur le site de la Malting, Dorais a finalement admis qu’un promoteur était intéressé par le site et qu’une firme d’architectes s’activaient déjà sur leur table à dessin. Quel soulagement pour les opposants au projet de condos sur le site de la Malting qui pourront enfin argumenter sur les faits.

Le maire a aussi répété ce qu’il avait affirmé durant la campagne électorale, soit que jamais les différents paliers de gouvernement n’avaient démontré le moindre intérêt à investir ne serait-ce que 10 sous afin de préserver la Canada Malting. On ne peut donc compter que sur des investissements privés pour «rafraîchir» le site et assurer la sécurité publique. Se pose alors la question du rôle des élu-e-s : Benoit Dorais tente de raisonner la population et jette l’éponge avant même d’avoir mené la bataille alors qu’il devrait défendre les demandes de la population qui l’a porté au pouvoir.

Pour nous, la bataille est loin d’être perdue. Il y en a encore pour espérer que nous pouvons collectivement nous donner les moyens de réaliser des projets pour le bien commun plutôt que pour les intérêts de quelques uns.

Nous vous invitons aussi à lire le compte-rendu du conseil écrit par La Pointe libertaire http://www.lapointelibertaire.org/?p=551

Marche aux lanternes contre les condos sur la Canada Malting

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Solidarité St-Henri vous invite à venir marcher ensemble au bureau de l’arrondissement Le Sud-Ouest pour déposer la pétition contre un projet de 600-700 condos sur le site de la Canada Malting.

Le développement de St-Henri ne passe certainement pas par le développement de condos. Nous avons d’autres rêves pour notre quartier !

Apportez votre lanterne

Point de rassemblement au POPIR, 4017 rue Notre-Dame Ouest, métro Place-Saint-Henri. 18h00, mardi le 3 décembre

une soupe sera servie à partir de 17h00
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Tuesday December 3rd, 6pm

Solidarité St-Henri invites you to come and march together to the first borough council meeting to present the petition against a 600-700 unit condo developement on the Canada Malting site.

The future of St-Henri doesn’t include more luxury condos! We have other dreams for our neighbourhood!

Bring your own lantern!

Meeting point: at the POPIR, 4017 Notre-Dame West, metro Place-Saint-Henri.
6pm, Tuesday Decembre 3rd

soup will be served starting at 5pm