Développement de la Canada Malting – Occupation des bureaux de campagne Les locataires montrent leur détermination

Plusieurs dizaines de locataires du Sud-Ouest et leurs allié-e-s ont occupé trois bureaux de campagne dans le Sud-Ouest afin d’obtenir un engagement ferme d’adopter un moratoire sur le changement de zonage du site de la Canada Malting. Ultimement, les militant-e-s s’opposent au développement de 600 condos sur ce site.

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Après s’être fait dire par Sylvia M. Rivès de l’Équipe Coderre qu’elle allait émettre un communiqué confirmant qu’il n’y aura pas de changement de zonage sans consultation préalable, les locataires sont allés rejoindre ceux et celles qui occupaient les bureaux de l’Équipe Dorais.

Dans les locaux de la Coalition Montréal, le maire sortant Benoit Dorais a répété qu’il voulait consulter, ce qui n’a pas convaincu les manifestants qui réclament un vrai pouvoir populaire de refuser un projet et non une consultation pastiche. L’Équipe de Benoit Dorais refuse de s’engager sur un moratoire qui empêcherait tout développement résidentiel d’ici deux ans. Pire que ça, monsieur Dorais ne veut pas d’un référendum sur le projet parce que selon lui, quand les gens du quartier disent non, il faut tout recommencer le processus !

Toutes et tous sont ensuite allés aux bureaux de Projet Montréal où le candidat Jason Prince s’est engagé à adopter un moratoire sur le développement du site.

 Il est clair que les locataires ne vont pas en rester là. La gentrification transforme les quartiers, expulse les locataires les moins nantis…le POPIR-Comité Logement et ses allié-e-s vont continuer à se mobiliser pour arrêter le développement de condos, obtenir des logements sociaux et des réserves de terrains à des fins de logement social.

Pas de condos sur la Canada Malting : les locataires occupent deux bureaux de campagne

Un groupe de résidant-e-s de St-Henri et leurs allié-e-s occupent présentement les bureaux de campagne de l’Équipe Denis Coderre et de la Coalition Montréal dans le Sud-Ouest. Le groupe compte poursuivre l’occupation des bureaux tant et aussi longtemps que les candidat-e-s à la mairie de l’arrondissement ne s’engagent pas à adopter un moratoire sur le changement de zonage du site de la Canada Malting.

Les manifestant-e-s s’opposent particulièrement au développement d’un projet de condos de quelques 600 unités dans l’un des secteurs les plus pauvres de Montréal. Dans le voisinage de l’usine désaffectée plus de 50% de la population est considérée à faible revenu et subit déjà les conséquences de la gentrification. « Avec ce projet, on achève la transformation de St-Henri d’un quartier ouvrier et locataire à un quartier résidentiel de propriétaires. Les tensions sont déjà palpables entre les anciens et les nouveaux résidants » explique Daniel Guilbert, résidant de St-Henri  depuis 18 ans.

M. Guilbert est l’un des instigateurs d’une pétition contre le projet. À ce jour, quelques 1500 personnes ont signé la pétition.  La table de quartier Solidarité St-Henri, le POPIR-Comité logement, et d’autres organismes locaux appuient la demande de protéger le site contre un développement résidentiel qui ne s’adresse pas à la population à faible revenu de St-Henri. «Le développement d’un quartier ne passe certainement pas par le développement de condos. St-Henri a besoin de jobs, de logements sociaux, d’épiceries », explique Valérie Simard du POPIR-Comité Logement.  « Ceux et celles qui habitent le quartier depuis des années, qui y ont travaillé, qui l’animent doivent pouvoir y rester

Si les élu-e-s sortants affirment que le Sud-Ouest ne sera pas qu’un quartier de condos, dans les faits, seuls ces projets ont le vent dans les voiles. L’administration publique a le pouvoir de dire non aux développements résidentiels tout azimut et le développement de la Canada Malting est l’occasion de passer un message clair aux promoteurs privés.

Municipales 2013 : multiplication des actions pour mettre la pauvreté et le logement à l’agenda

La campagne municipale bat son plein et on entend encore trop peu parler de pauvreté et de logement social. Pourtant, on le rappelle, Montréal est une ville de locataires (64%) dont un trop grand nombre paie trop cher pour se loger (284 380 m.nages paient plus de 30% de leur revenu et sont donc considérés mal-logés).

Les candidat-e-s tentent de nous faire croire qu’ils/elles sont différentes de leur prédécesseur, plus honnêtes, plus visionnaires, etc. et pourtant les engagements fermes et crédibles pour loger adéquatement les montréalais-e-s se font attendre : on nous parle essentiellement d’accession à la propriété !!

Encore plus de condos – c’est rien de nouveau !

Il est donc urgent de se mobiliser :

*mercredi 16 octobre, rdv à l’Hôtel de Ville à 11h pour parler insalubrité et protection des logements locatifs

*jeudi 17 octobre, rdv à 10h à la Place Émilie Gamelin pour manifester avec la Coalition «À Montréal, on vote contre la pauvreté!»

*lundi 21 octobre, on tentera de déranger les chefs pendant leur débat à la Chambre de commerce de Montréal – rdv à 16h30 au Palais des congrès

*lundi 21 octobre,il y aura un débat avec les candidat-e-s du Sud-Ouest, rdv  à 18h30 au CEDA

*samedi 26 octobre, manifestation du Comité logement du Plateau pour que l’ancien hôpital de l’Hôtel Dieu ne soit pas transformé condos !

*la semaine du 28 octobre, prévoyez une action surprise…parce que tant et aussi longtemps que les locataires ne seront pas prioritaires dans la campagne, il faudra mettre la pression !

Pour partir en gang depuis le POPIR, appelez-nous au 514-935-4649

Communiqué: Délais d’attente à la Régie du logement: pire que jamais pour les locataires

Communiqué POUR DIFFUSION IMMÉDIATE
 
Délais d’attente à la Régie du logement: pire que jamais pour les locataires
 
La parution vendredi dernier du Rapport annuel 2012-2013 de la Régie du logement révèle que les délais d’attente entre l’ouverture d’une demande et la première audience ont encore empiré. Les chiffres nous démontrent que les locataires sont, encore une fois, disproportionnellement affectés par les longs délais d’attente.
Les différences dans les délais d’attente (selon la catégorie de cause) nous révèle que les causes introduites par les propriétaires ont été systématiquement priorisées, et ce au détriment des locataires.
La grande majorité – soit 62% – des 70,000 quelques cas traités à la Régie sont déposés par les propriétaires pour non-paiement de loyer. Les attentes pour ces causessont restées stable à 1,4 mois. Pour ce qui est des délais pour les causes en fixation et révision, dont la grande majorité est déposée par les propriétaires, les délais se sont raccourcis par presque quatre mois en deux ans.
 
Le contraste avec les délais d’attente pour les causes civiles générales, qui ont encore augmenté cette année à 20,7% mois (contre 20,3 en 2011-2012), est frappant. Cette catégorie de causes comprend la vaste majorité de plaintes déposées par les locataires, et peut inclure des problèmes d’infestation de vermines, de manque d’entretien et de réparations, de moisissures ou d’infiltration d’eau. « Ces problèmes ont évidemment un énorme impact sur la qualité de vie des locataires, ainsi que sur leur santé et sécurité » dit Claire Abraham, organisatrice communautaire au Projet Genèse. « L’impossibilité d’obtenir une audience dans un délai raisonnable fait en sorte que des locataires n’ont aucun recours légal face à leurs propriétaires. C’est l’impunité totale. »
 
Si les délais d’attente sont, en soi, une source de grande préoccupation pour les organismes qui viennent en aide des locataires, l’écart entre le traitement des dossiers de propriétaires et de locataires l’est encore plus – surtout pour une institution qui se déclare impartiale et qui se doit en tant que cour d’état d’être neutre.
« Urgence en la demeure », le rapport récent de la Commission populaire itinérante sur le droit au logement, déclare qu’ « une telle hiérarchisation des demandes explique le délaissement de la Régie du logement par les locataires et elle crée une forte désillusion pour l’immense majorité d’entre eux. »
 
Il s’agit d’un écart qui s’est creusé drastiquement dans les 10 dernières années. En 2000, les délais d’attente étaient équivalents pour tout type de cas. « La Régie justifie les écarts entre les délais en disant que les cas sont priorisés par le type de recours demandé », dit Fred Burrill, organisateur communautaire au POPIR-Comité Logement, mais selon lui « elle se cache derrière la logique interne d’un système qui est lui-même discriminatoire. »
Un autre élément inquiétant de ce dernier rapport annuel est le fait que la Régie a eu une poussée de ressources additionnelles l’année passée – l’embauche de huit nouveaux régisseurs qui sont entrés en fonction en mars 2012. Le rapport annuel démontre que la Régie a choisi d’investir ces ressources additionnelles pour accélérer le traitement des plaintes provenant des propriétaires, alors que ces plaintes sont déjà ceux qui sont entendus plus rapidement. La Régie continue donc à prendre des décisions qui vont directement à l’encontre de leur mandat de neutralité, à l’encontre de la défense des droits des locataires.
 
Les locataires et les Comités logement proposent depuis des années une façon de faire équitable et véritablement neutre : entendre les cas sur une base de premier arrivé, premier servi. Ils revendiquent également que tous les cas soient entendus en dedans de trois mois, et que toutes les causes ayant un impact sur la santé ou la sécurité soient entendues à l’intérieur de 72 heures.
 
 
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Source : Projet Genèse et P.O.P.I.R-Comité logement
Claire Abraham – tél : 514-738-2036 poste 406 / cell : 514-561-6276 
Fred Burrill – tél : 514-935-4649 / cell : 514 -449-9370

Élections municipales : ils refusent le débat, ils ferment les bureaux…mais les locataires sont là !

Une vingtaine de locataires se sont rendus aux bureaux de Projet Montréal pour remettre à Richard Bergeron leurs demandes pour le logement social. Il faut dire que ce dernier a refusé de participer au débat organisé par le FRAPRU et que les locataires n’avaient pas le choix de se rendre sur place. Et bien, ils ont trouvé porte close (!!). Qu’à cela ne tienne, ils se sont installés sur le trottoir et ne se sont pas gênées pour afficher leur message.

Au bureau de campagne de Projet Montréal Colette au micro Montréal : Ville ou marchandise ? Suivez la tente ! On veut des logements sociaux À qui la Ville ? le Sud-Ouest n'est pas à vendre DSCN4037

Journée mondiale de l’habitat – Des locataires s’invitent dans la campagne électorale

En cette journée mondiale de l’habitat, une vingtaine de locataires ont manifesté parce qu’ils déplorent que les questions d’embourgeoisement et de logement social ne soient pas des enjeux prioritaires de la présente campagne électorale. Alors que Montréal est une ville de locataires (près des 2/3 des ménages), ces deniers dénoncent le peu de cas qui est fait des problèmes de logement pour les moins bien nantis.

La manifestation était organisée par le POPIR-Comité Logement et se déroulait à St-Henri, devant les bureaux du chef de Projet Montréal qui a la chance d’avoir ses locaux en face du comité !

C’est le territoire d’intervention du POPIR et c’est aussi là que s’était déroulé un squat, en juin 2013, pour revendiquer une réserve à des fins de logement social. Le POPIR a choisi d’agir dans son quartier parce que les locataires de St-Henri, qui représente 80% de la population, se sentent délaissés par la campagne électorale. On y parle essentiellement d’accession à la propriété pour les familles et les chefs des partis ont même refusé de participer à un débat sur le logement. Les partis ont pris quelques engagements en faveur du logement mais aucun ne parle d’embourgeoisement.

En ce qui concerne les engagements de Projet Montréal, le POPIR déplore que le parti mise avant tout sur l’accession à la propriété, les mégaprojets gentrificateurs et qu’il ne chiffre pas ses engagements en matière de logement social (les groupes logement revendiquent un minium de 22 500 logements). Il dénonce aussi certaines déclarations du chef de Projet Montréal, notamment quand il a affirmé à propos de l’itinérance au centre-ville que Montréal n’était pas une «colonie de vacance». La réponse à l’itinérance passe par le logement social et non par la répression.

Les locataires sont entrés dans les bureaux, ils ont planté leur tente et distribué des tracts à la population. Ils les informaient à propos de leurs revendications et ont invité la population du Sud-Ouest à participer à différentes mobilisations. D’ailleurs des actions sont organisées toutes les semaines à Montréal sur les thèmes de la gentrification et du logement social. Les locataires de Villeray se sont rassemblés le 29 septembre, ceux de Verdun le 5 octobre ; une autre action est prévue sur le Plateau le 26 octobre pour lutter contre les condos à l’Hôtel Dieu. Si le logement social et l’embourgeoisement inspirent peu les candidat-e-s et les médias, les locataires, eux, créent l’évènement !

Le 7 oct à Saint-Henri…on visite les bureaux de Projet Montréal à l’occasion de la journée mondiale de l’habitat!

english below

 

 Projet Montréal a la chance d’avoir ses bureaux de campagne en face du POPIR!! DANS LE SUD-OUEST…on va donc visiter les bureaux de PROJET MONTRÉAL. RENDEZ-VOUS À 9H30 AU POPIR (4017, Notre-Dame O.)

 

 Le chef Richard Bergeron a fait parler de lui sur l’enjeu de la reconstruction de l’Échangeur Turcot mais derrière l’aura progressiste que lui confère ce dossier, c’est moins réjouissant quand il s’agit de défendre les locataires mal-logés, les personnes itinérantes et les personnes marginalisées (politiquement ou socialement). Les engagements de son parti ne sont pas à la hauteur des besoins des locataires et misent sur les grands projets gentrificateurs et l’accession à la propriété pour retenir les familles à Montréal !

 

 Richard Bergeron a dit que Montréal n’était pas une «colonie de vacance» pour les personnes itinérantes! Ce n’est pas non plus une place où il est facile de se loger quand on est pauvre et marginalisé et la solution se trouve dans le logement social !

 

 Le 7 octobre, c’est la journée mondiale de l’habitat…les locataires vont donc se mobiliser pour montrer leur volonté à maintenir un rapport de force pour que les promesses se réalisent et pour ce faire, ils vont utiliser leur droit de manifester !

 

 

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Montréal est une ville de locataires où il se construit bien trop de condos !

 

Les résultats du dernier recensement le confirment, 64.2% des ménages montréalais sont locataires. Surtout, ils paient trop cher pour se loger : 40.3% consacrent plus de 30% de leur revenu au paiement du loyer!

 

Pourtant, les chefs des trois principaux partis ont tous refusé de participer à un débat sur le logement organisé par le FRAPRU ! Ils préfèrent tous aller pavaner auprès des développeurs de condos(le 21 octobre à la Chambre de commerce) que de parler aux mal-logé-e-s !!

 

Nous revendiquons

 

*un minimum de 22 500 logements sociaux durant leur mandat
*une réserve de terrains et de bâtiments vacants pour du logement social
*la garantie du financement de logement s sociaux existants
*la protection des logements locatifs contre la conversion en condos et la démolition
*une meilleure application du code du logement

 

 

 

Projet-Montréal is lucky enough to have their campaign office across the street from the POPIR! We’ll thus be organizing a Southwest-wide action to visit the Projet Montréal offices…Meeting point at 9:30am at POPIR (4017, Notre-Dame Ouest).

 

We heard a lot about Richard Bergeron with the issue of the reconstruction of the Turcot Interchange but behind the progressive, green aura there hides an ugly side when it comes to defending the rights of the poorly-housed, street-associated and  marginalized (politically or socially). The promises of his party don’t come close to meeting the demands of tenants and focus on big gentrifying projects and access to property as a way to keep families in Montréal!

 

 Richard Bergeron said that Montréal was not a “vacation colony” for homeless people! But neither is it a place where housing is easy to find when you’re poor and marginalized.  We know that the solution can only be found through social housing!

 

October 7th is International Housing Day, and tenants are going to be mobilizing to demonstrate their will to create a strong movement so that election promises become realities, relying on their right to demonstrate!

 

 

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Montréal is a city of tenants where too many condos are being built!

 

 

The results of the last census confirm this – 64.2% of Montréal households are tenants. They are paying too much: 40.3% dedicate more than 30% of their income to rent!

 

 

Despite this, the leaders of the three principal municipal parties all refused to participate in a debate on housing organized by the FRAPRU! They prefer to dance to the tune of developers (at a debate on October 21 at the Chamber of Commerce) than to speak to the poorly-housed!

 

 

We demand:

 

*A minimum of 22500 social housing units during their mandate

 

*Land and empty building s placed in reserve for social housing

 

*Guaranteed financing for existing social housing

 

*Protection of rental housing from conversion to condos and from demolition

 

*A better application of the Housing Code