Le logement, un droit : le FRAPRU lance une campagne de témoignages sur les médias sociaux

Le FRAPRU a lancé la semaine dernière une campagne virale, sur le thème « Le logement, un droit ». La première d’une série de douze capsules vidéos portant sur les réalités vécues par des locataires a été mise en ligne. Elle met en lumière le témoignage de Gisèle, une personne résidant temporairement à la maison d’hébergement pour femmes en difficulté Le Chaînon, à Montréal.

À toutes les deux semaines, le FRAPRU diffusera une nouvelle capsule, ce qui lui permettra d’aborder diverses facettes de la situation du logement au Québec: coût élevé des loyers, insalubrité, pénurie d’appartements locatifs, reprises de logement, problèmes particuliers vécus par les femmes, les personnes seules, les familles avec enfants, les jeunes, les personnes plus âgées, les Autochtones et les ménages issus de l’immigration. Les capsules montreront également les impacts positifs que le logement social a sur des locataires jusque là en difficulté. La campagne durera jusqu’à la fin mai 2015.

Le FRAPRU invite tous les groupes et tous les individus intéressés par le droit au logement à relayer ces capsules vidéos, de manière à ce qu’elles circulent le plus largement possible. La campagne virale s’inscrit dans une campagne plus large visant à rappeler aux gouvernements leurs obligations à l’égard du droit au logement.

Plusieurs autres actions auront lieu dans les prochains mois. La prochaine sera le déménagement symbolique de cuisinière, frigidaire, sofa et autres meubles aux bureaux des premiers ministres Stephen Harper et Philippe Couillard, respectivement à Ottawa et Saint-Félicien, le 21 novembre prochain, Journée canadienne sur l’habitation.

 

 

Vendredi 21 novembre : on déménage à Ottawa, chez Harper

Dans le cadre de la campagne Le Logement, c’est un droit, le FRAPRU va organiser trois actions majeures cette année dont un camp à durée indéterminée, dans un parc de Montréal, à partir du 21 mai 2015.

Afin de commencer à faire monter la pression sur les deux paliers de gouvernement responsables du financement du logement social, le FRAPRU organise deux déménagements simultanés : un déménagement au bureau de Philippe Couillard à St-Félicien et un autre au bureau de  Stephen harper, à Ottawa,

Le vendredi 21 novembre, le POPIR-Comité Logement et les locataires du Sud-Ouest vont donc déménager à Ottawa. Un autobus partira du métro Place St-Henri à 9h. N’oubliez pas de réserver une place !

Cette mobilisation fait partie des nombreuses actions à mener pour montrer que les locataires sont déterminés à gagner 50 000 nouveaux logements sociaux, un minimum quand on sait que dans Saint-Henri, Ville-Émard, Côte-Saint-Paul et la Petite-Bourgogne (incluant Griffintown), 3640 ménages consacrent 50% et + de leur revenu au paiement du loyer !

 

Crise du logement : 110 000 ménages consacrent 80% de leur revenu au loyer – combien dans le Sud-Ouest ?

Quand près de 110000 familles et personnes seules engloutissent 80% et plus de leur revenu dans le loyer, on est en droit de se scandaliser et d’exiger une intervention urgente !

Le FRAPRU vient  de lancer un autre dossier noir qui, sur la base des données du gouvernement lui-même (Statistiques Canada), démontre très clairement que nous vivons au Québec un réelle CRISE DU LOGEMENT.

À Montréal seulement, près de 72 000 ménages sont très mal-logées (ils paient 80% de leur revenu pour se loger…que reste-t-til pour les factures, la nourriture, etc). C’est encore pire pour les personnes immigrantes nouvellement arrivées et les personnes seules très jeunes ou très âgées.

Et on sait pourquoi : les loyers augmentent (+200% en 20 ans), les revenus stagnent, il se construit 7 fois plus de condos que de logements locatifs (15 fois plus que de logements sociaux).

Sur les 72 000 très mal-logé-e-s de Montréal, nous ne savons pas encore combien vivent dans le Sud-Ouest mais chose certaine, les développements des dernières années n’ont pas servi les moins bien nantis. C’est d’ailleurs pourquoi nous revendiquons au minimum 3 000 logements sociaux pour le Sud-Ouest seulement et tout de suite ! Et c’est aussi pourquoi nous prévoyons talonner les élu-e-es locaux, notamment Marguerite Blais, membre du gouvernement Couillard !

Le FRAPRU en a d’ailleurs profité pour lancer sa campagne Le Logement, un droit et promet de multiplier les actions, «certaines plus spectaculaires que d’autres», pour forcer les gouvernements à investir en logement social (au lieu de se désengager comme ils tentent de le faire !).

voir aussi l’article sur Radio-Canada et sur le site de la Presse

 

Réserves pour du logement social : Coderre doit mettre la main à la pâte !

Denis Coderre est notamment connu par sa participation active aux soupers spaghetti de son comté ! Comme Maire de Montréal, il semble vouloir poursuivre dans la tradition populiste et c’est pourquoi, les comités logement membres du FRAPRU à Montréal vont parodier les soupers spag’ de Denis Coderre !
Rendez-vous le lundi 16 juin 2014, à 17h à l’Hôtel de Ville (Place Vauquelin)

Rassemblement 16juin
Bon an, mal an, la Ville de Montréal obtient environ 40 % des logements
sociaux financés par les gouvernements supérieurs. Depuis 2008, ça
représente quelque 1100 unités par année. Ce n’est vraiment pas assez,
alors que 197 000 ménages locataires montréalais doivent consacrer plus de
30 % de leur revenu au loyer.
Pourtant, ce petit nombre de logements sociaux parvient de plus en plus
difficilement à sortir de terre. Le prix du foncier ayant explosé au cours des
dernières années, les coopératives et les organismes à but non lucratif
d’habitation trouvent difficilement des sites à prix abordables pour y réaliser
leurs projets.
Les comités logement membres du FRAPRU demandent à la Ville de faciliter
l’accès aux terrains et aux bâtisses pour la construction des logements
sociaux :
• en achetant des propriétés, afin de les mettre à l’abri de la spéculation,
pour ensuite les céder aux futurs projets d’habitation sociale;
• en « gelant » des secteurs (quadrilatères ou grands sites voués à un
redéveloppement résidentiel), pour des futurs coops ou OBNL
d’habitation.
D’autres moyens sont aussi possibles pour faciliter la construction de
logements sociaux à Montréal, comme taxer fortement la spéculation et les
propriétaires qui laissent leurs propriétés à l’abandon pendant plusieurs
années. Mais dans tous les cas, ça prend la volonté politique de le faire.

Manifestation nationale à Québec pour 50 000 logements sociaux

La semaine nationale d’actions du FRAPRU et de ses membres pour que le gouvernement prévoit le financement de 50 000 nouveaux logements sociaux sur 5 ans dans le prochain budget va se termine demain par une grande manifestation nationale à Québec.

VignetteManif16Mai-95x150  Le POPIR est les autres comités logement du          Sud-Ouest/Verdun ont organisé un autobus et prendront la rue à Québec. Rendez-vous au POPIR à 8h !

 

 

 

L’austérité…rien de nouveau pour les mal-logé.e.s !

Depuis qu’il est élu, Philippe Couillard et son nouveau gouvernement ne parlent que d’austérité, de coupures, de rigueur budgétaire. Pour les 2800 ménages locataires de la Petite-Bourgogne, de Saint-Henri, de Côte-Saint-Paul et de Ville-Émard qui passent la moitié de leur revenu dans le loyer, ça fait longtemps que c’est l’austérité, ça fait longtemps que les familles et les personnes seules coupent dans leur budget pour assumer les hausses de loyer et les hausse s de tarif !

Le discours actuellement tenu par le gouvernement n’est que la répétition d’une mauvaise pièce de théâtre : ils#elles nous disent toujours «on ne savait pas que les finances publiques allaient si mal, on ne voit pas d’autres solutions que de couper dans les services pour faire des économies et de monter les tarifs pour augmenter les revenus du gouvernement !» C’est du déjà vu, déjà entendu. Pourtant, l’automne dernier, la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics publiait «finances publiques : d’autres choix sont possibles» et énonçait des solutions fiscales relativement simples permettant de dégager 10 milliards de revenus supplémentaires pour le gouvernement ; c’est beaucoup pLus que le 3.7 milliards $ de déficit.

Tout cela nous fait dire que de l’argent, il y en a et qu’il suffit de bien vouloir aller le chercher dans les bonnes poches !

C’est ce que nous allons rappeler au gouvernement et plus particulièrement à un influant ministre, M. Daoust, qui a la chance d’avoir ses bureaux dans le sud-ouest de l’île !

RDV à 13 heures au POPIR – appelez-vous pour en savoir plus sur cette manif-action !

Manif-action_12avril2014

Comité mobilisation : les élections et le droit au logement

Jeudi 27 mars, le POPIR-Comité Logement vous invite à discuter des élections et de leur impact sur le droit au logement. Est-ce qu’on parle de logement, de lutte à la pauvreté dans ces élections ? Est-ce que les engagements des partis vont faire la différence ? Est-ce qu’on peut doit compter là-dessus ?

Venez participer à la discussion autour d’une soupe !

Rendez-vous à 17h30, au CEDA.

Ce sera aussi l’occasion de vous parler des actions qui sont organisées dans les jours à venir sur ce thème et pour ceux et celles qui le veulent, nous irons ensuite au tintamarre organisé par le FRAPRU, le même soir.

Les locataires du Sud-Ouest manifestent pour 2800 unités de logement social

Photo: L'activiste
Photo: L’activiste

Dans le cadre d’une action organisée par le POPIR-Comité Logement, une centaine de locataires ont manifesté à Saint-Henri pour la construction de 2800 unités de logement social de plus dans les quartiers de Ville-Émard, Côte Saint-Paul, Petite-Bourgogne et Saint-Henri.

L’action s’est inscrite dans le cadre d’une série d’actions organisées par les groupes membres du FRAPRU (Front d’action populaire en réaménagement urbaine) face au gouvernement du Québec. Le FRAPRU revendique la construction de 50 000 logements sociaux pendant les prochains cinq ans à l’échelle du Québec.

«Il y a 2800 ménages dans ces quatre quartiers qui consacrent plus que 50% de leurs revenus mensuels au loyer. C’est indécent!» dit Fred Burrill, organisateur communautaire au POPIR. «Le gouvernement finance 3000 unités de logement social par année à travers le Québec (et ce, seulement grâce aux pressions des groupes de base),» ajoute Valérie Simard, également organisatrice communautaire au POPIR, «alors que juste ici, dans le Sud-Ouest, on aurait besoin de toutes ces unités pour répondre aux besoins les plus urgents.»

Le POPIR-Comité Logement et ses allié-e-s continuent d’insister que le logement social est le seul moyen de répondre à la crise du logement que subissent leurs communautés depuis des années.

65 000 logements sociaux manquant au Québec…des milliers dans le Sud-Ouest !

La décision du gouvernement fédéral de se retirer totalement du financement à long terme de nouveaux logements sociaux à partir du 1er janvier 1994 a privé le Québec de 65 000 logements sociaux, presque entièrement destinés à des ménages à très faible revenu. C’est à cette conclusion qu’en arrive le FRAPRU, au moment du vingtième anniversaire de la mise en application de cette décision.

Le FRAPRU évalue que ce manque à gagner se chiffre à 39 000 dans la seule région métropolitaine de Montréal, dont 28 600 dans la ville même de Montréal. La ville de Québec a été privée de 5900 logements. Quant aux régions métropolitaines de Gatineau, Sherbrooke, Trois-Rivières et Saguenay, elles ont respectivement perdu 2200, 1700, 1600 et 1000 logements sociaux [Photo : une des nombreuses manifestations du FRAPRU en 1992 et 1993]

Selon le coordonnateur du FRAPRU, François Saillant, « si tous ces logements avaient été réalisés, le nombre de mal-logés et de sans-abri du Québec aurait été réduit d’autant ». Il précise que 228 000 ménages locataires québécois consacrent plus de la moitié de leur revenu au loyer, selon l’enquête menée en 2011 par Statistique Canada. Quant au nombre de personnes itinérantes, il est évalué à au moins 30 000.

François Saillant ajoute que « le retrait fédéral a aussi sonné le glas du programme d’habitations à loyer modique (HLM) qui, malgré une certaine croyance véhiculée à tort dans les médias, n’est jamais revenu depuis, alors que près de 40 000 ménages sont en attente d’un tel logement à travers le Québec, dont plus de 22 700 à Montréal ».

Un second retrait d’Ottawa

Avant la date fatidique du 1er janvier 1994, tous les logements sociaux réalisés au Québec étaient financés en partie ou en totalité avec des fonds fédéraux. C’est à cette réalité que le gouvernement conservateur de Brian Mulroney, qui, dès 1990, avait commencé à sabrer dans les sommes consacrées à de nouveaux logements sociaux, a décidé de mettre fin dans son budget du 26 avril 1993. Il y annonçait qu’à partir du 1er janvier suivant, le budget de la Société canadienne d’hypothèques et de logement serait gelé à 2 milliards $ et que celle-ci ne financerait « plus le logement par des engagements sur 35 ans qui font supporter la majeure partie du coût de l’aide actuelle au logement par les contribuables futurs ».

Aucun gouvernement subséquent, qu’il soit conservateur ou libéral, n’est depuis revenu sur cette décision, se contentant au mieux d’accorder du financement à court terme, non récurrent, à ce qu’Ottawa appelle « le logement abordable ». Le gouvernement conservateur n’y consacre présentement que 250 millions $ par année à l’échelle du Canada, dont 58 millions $ au Québec, somme que le FRAPRU qualifie de « peanuts ».

Vingt ans plus tard, le budget de la SCHL se situe toujours au même montant de 2 milliards $. Or, ce budget, qui sert à plus de 80 % au financement des logements sociaux réalisés par le passé, est appelé à diminuer considérablement dès les prochaines années. Le gouvernement conservateur de Stephen Harper continue en effet de faire la sourde oreille aux pressions des provinces, des villes et des organismes communautaires qui lui demandent d’annoncer la poursuite de ces subventions au fur et à mesure qu’elles arriveront à terme. Au Québec, 125 900 logements sociaux recevaient encore une telle aide à la fin de 2012, ce qui représente déjà une baisse de 1350 par rapport à 2010. Il s’agit de la totalité des HLM existants, de la majorité des logements coopératifs et sans but lucratif du Québec, de suppléments au loyer accordés à des logements communautaires ou privés, ainsi que de logements autochtones.

Marie-José Corriveau, organisatrice au FRAPRU, craint que « ce second retrait du gouvernement fédéral n’ait des conséquences aussi graves que celui de 1994 ». Elle note que « c’est l’accessibilité financière des logements sociaux réalisés avant ce moment qui se retrouve maintenant menacée pour les locataires à très faible revenu qui y vivent présentement, mais aussi pour tous les ménages qui voudraient y entrer à l’avenir ». Le FRAPRU presse le ministre des Finances, Jim Flaherty, d’annoncer, dès son budget prévu pour mars, la poursuite des subventions à long terme versées aux logements sociaux existants et la décision ferme du gouvernement conservateur de ne pas répéter le coup d’il y a vingt ans.

Explication sur la méthode

Pour arriver au chiffre de 65 000 logements sociaux, le FRAPRU a calculé la moyenne de logements sociaux que le gouvernement fédéral a contribué à financer entre 1985 et 1989, avant les premières coupures opérées par le gouvernement conservateur. Celle-ci est de 5356 logements par année.

Si Ottawa avait conservé ce rythme de 5356 entre 1994 à 2013, ce sont 107 120 logements sociaux qui auraient pu se réaliser. Or, durant ces vingt ans, le gouvernement québécois a annoncé le financement de 42 125 logements sociaux, que ce soit ou non avec la participation financière fédérale. La différence entre les deux chiffres est exactement de 64 995. Ce nombre représente le manque à gagner du Québec. Le FRAPRU l’a, par la suite, réparti régionalement, en fonction du nombre de ménages locataires ayant des besoins impérieux de logement selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement.