Élections fédérales 2015 : quelle place pour le logement social ?

Le  19 octobre prochain, il y aura des élections fédérales. Depuis 7 semaines que la campagne a commencé, il semble que les libéraux et le NPD se partagent les préférences de ceux et celles qui votent mais rien n’est joué…en tous cas, si nous changions de gouvernement, quel serait l’impact sur le logement social ?

Tout d’abord, rappelons que logement social devrait être un enjeu fédéral majeur. La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) évalue elle-même que 1.5 millions de ménages ont des besoins impérieux de logement et 235 000 vivent des situations d’itinérance. Localement, sur le territoire du POPIR-Comité Logement 3600 ménages consacrent 50% et plus de leur budget au paiement du loyer !

Le financement des logements existants
La SCHL aura besoin d’un budget de 1.7 milliards de $ pour renouveler les ententes avec les logements sociaux fédéraux construits avant 1994. Au Québec, 125 500 logements sociaux étaient toujours financés par Ottawa à la fin 2013. Si leurs ententes ne sont pas renouvelées, certains loyer pourraient augmenter de 400$ par mois et les coop comme les OSBL vont manquer d’argent pour rénover les logements. Et que craindre pour les HLM ?

Le financement de nouveaux logements sociaux
Le FRAPRU et ses membres, dont le POPIR-Comité Logement, revendique 2 milliards $ pour de nouveaux logements. Avant 1994 et le désengagement fédéral (qui a eu comme conséquence la grave pénurie de logements des années 2000), c’est le montant qu’Ottawa investissait dans les programmes de logement.

Que «promettent« les libéraux et le NPD ?
Au fur et à mesure que la campagne avance, les promesses fusent…mais aucun engagement n’est très clair. Si on analyse les plateformes ou  le cadre financier, on ne trouve pas exactement les même choses que si l’on parle en personne au chef ou aux candidat(e)s locaux. Dans tous les cas, il semble plus ou moins acquis que les deux partis sont prêts à renouveler les ententes ! C’est une nouvelle encourageante. Par contre, quand il s’agit de financer de nouveaux logements sociaux, les montants évoqués et les échéances sont moins précis.

Des millions de mal-logé-e-s ne peuvent pas se satisfaire d’approximation !
Avoir un toit sur le tête n’est pas un luxe, c’est un droit ! Les candidat-e-s ont le devoir de donner l’heure juste sur leurs engagements, sur leur réelle volonté de financer coûte que coûte du logement social (et non pas dépendamment des surplus budgétaires ou non).

Afin de leur faire préciser leurs positions, le POPIR-Comité Logement va participer à la Journée nationale d’action du FRAPRU, le 24 septembre prochain. Le POPIR-Comité Logement va aussi organiser une action locale, le 5 octobre prochain dans le cadre de la Journée mondiale de l’habitat et à deux semaines de la Marche mondiale des Femmes.

Deux mobilisations importantes pour que le logement soit pris au sérieux lors de ces élections fédérales ! Contactez-nous pour participer !

 

 

MONTREAL : on veut du logement social !!

Alors que les logements sont de plus en plus chers et que les mesures d’austérité appauvrissent,

Alors que le maire Coderre nous a envoyé la police plutôt que d’appuyer le Camp pour le droit au logement.

Il  est nécessaire de reprendre l’espace public pour revendiquer plus de logements sociaux.

Le logement est un droit ! Manifester est aussi un droit !

manif Camp

RASSEMBLEMENT ET PIC NIC, le lundi 6 juillet 2015.
À côté de l’Hôtel de Ville

Départ du POPIR-Comité LOGEMENT à 10h30,
appelez-nous si vous voulez un lunch !

 

Mobilisation générale du Sud-ouest dans le CAMP pour le droit au logement

Le POPIR-Comité Logement et le Regroupement Information Logement de Pointe-Saint-Charle (RIL) invitent la population à participer à une manifestation nationale à Montréal, le jeudi 21 mai, à 13 heures, à l’occasion de l’ouverture du Camp pour le droit au logement organisé par le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU). Ce Camp d’une durée indéterminée sera érigé en plein cœur de Montréal. Il vise à accroître la pression sur les gouvernements supérieurs pour qu’ils assument pleinement leurs responsabilités à l’égard du financement du logement social, ainsi qu’à sensibiliser la population à la gravité des problèmes d’habitation et d’itinérance.

Le Camp pour le droit au logement a reçu l’appui de nombreuses personnalités mais aussi de nombreux groupes membres des concertations de chaque quartier du Sud-Ouest. Les organismes et les résidant.e.s de l’arrondissement se mobilisent de différentes façons.

  • Une vingtaine de locataires, incluant des enfants, vont camper au centre-ville ;
  • Des dizaines de personnes sont attendues pour manifester dans le contingent Sud-Ouest animé par le POPIR-Comité Logement et le RIL de Pointe-St-Charles;
  • Partageons l’Espoir de Pointe-St-Charles et la Maison d’Entraide Saint-Paul-Émard vont cuisiner pour 150 campeuses et campeurs tandis que le Café citoyen de la Petite-Bourgogne et le Club populaire des consommateurs prêtent leur cuisine et leur matériel pour préparer des repas et des collations;
  • Solidarité S-Henri fournira des chaises, des tables et des gazebos;
  • Les Services juridiques communautaires de Pointe-Saint-Charles et Petite-Bourgogne animeront un atelier d’éducation populaire.

Bref, la mobilisation est générale.

!cid_03BCAFA0-E9A5-4960-8918-2C62F46CCD60@homeIl n’est pas étonnant que le Camp pour le droit au logement soulève un tel enthousiasme. Il arrive à un moment crucial pour l’avenir du logement social . Précisons que le budget présenté en mars 2015 par le gouvernement québécois dirigé par Philippe Couillard a réduit de moitié le nombre de logements sociaux financés annuellement au Québec, le faisant passer à 1500 pour tout le Québec, ce qui est ridicule par rapport à l’ampleur des besoins. Rappelons que dans le Sud-Ouest, près de 9000 ménages paient trop cher pour se loger.

De plus, dans le budget déposé en avril, le gouvernement de Stephen Harper a refusé de prolonger les subventions à long terme versées aux logements sociaux existants. Dans le Sud-Ouest, on parle par exemple de 930 logements en coopérative qui vont perdre leur subvention. L’accessibilité financière de ces logements en sera durement affectée, autant pour les ménages qu’y demeurent présentement que pour ceux qui accèderont à l’avenir.

Pour avoir des infos tous les jours sur le Camp, suivez-nous sur facebook ou sur notre site.

Budget Leitao : des coupures dans le logement social

Le budget Leitao n’a pas épargné les mal-logé-e-s qui attendent pour un logement social. Dans le budget 2015-2016, le gouvernement prévoit construire seulement 1500 logements sociaux (à moitié moins que l’an dernier). Rappelons que, seulement dans les quartiers où il intervient, le POPIR-Comité Logement revendique 3000 logements sociaux ; c’est le nombre de ménages qui consacrent 50% et plus de leur revenu au paiement du loyer.

Le choix de couper dans le logement social est purement idéologique. Couillard a plutôt choisi de mettre de l’argent dans l’aide à la personne (donner un montant d’argent aux locataires pour qu’ils paient leur loyer à leur propriétaire). À première vue, ça sonne bien sauf que, concrètement, ça veut dire que le gouvernement donne l’argent aux propriétaires plutôt que de l’investir dans un patrimoine collectif. Ça veut dire que les taudis couteront toujours plus cher maintenant que le gouvernement va les subventionner, ça veut dire qu’on ne construit pas de nouveaux logements, surtout de grands logements. Finalement, c’est la privatisation de l’aide au logement…la même idéologie que la privatisation des services publics.

Rappelons que le FRAPRU et la Coalition Main Rouge revendiquent différentes mesures fiscales qui permettraient de réinvestir dans les programmes sociaux et les services publics, plutôt que de couper. Par exemple, le POPIR-Comité Logement est d’autres membres du FRAPRU avaient occupé la Banque Scotia, le 26 février dernier, pour exiger le retour de la taxe sur le capital que payaient les banques…on parle ici de 600 millions de $ pour financer du logement social !

Les groupes populaires, les groupes communautaires, les étudiantes et les étudiants, certains syndicats et les anticapitalistes ne sont pas prêts à jeter l’éponge. La bataille se poursuit dans la rue, dès jeudi 2 avril pour avec une manifestation nationale à Montréal.

Le logement, un droit: Témoignage de Amyne, immigrant récent ayant des problèmes d’insalubrité de logement

La sixième vidéo de la campagne Le logement, un droit présente le témoignage de Amyne,  graphiste de formation et papa de deux jeunes enfants. Il habite depuis 4 ans au Québec, dans le quartier montréalais de Ville-Émard. Pour assurer la sécurité de sa famille, il vient de quitter pour la deuxième fois un appartement infesté de vermine. «En plus de ça, il y avait des problème d’infiltration d’eau. Le propriétaire ne fait rien». Il témoigne des mauvaises conditions de logement qui sont souvent réservées aux familles qui ont immigré récemment au Québec. «Je ne cherchais pas le luxe, je cherchais un appartement raisonnable, avec un prix raisonnable». Vivre dans un logement adéquat,  c’est un droit qui devrait être respecté pour tous et toutes.

Témoignage de Denyse : après 17 ans, son propriétaire veut récupérer son logement

Nous vous invitons à écouter le témoignage de Denyse, de Rouyn-Noranda, qui habite son logement depuis 17 ans et qui doit maintenant se trouver une autre place où rester. Elle est retraitée et ne peut pas payer les loyers de 600-700$ disponibles sur le marché ! La seule solution pour elle, le logement social.

Même si Denyse vit en Abitibi, plusieurs locataires du Sud-Ouest pourront se reconnaitre. En effet, nous voyons de plus en plus de locataires âgés chassés de leur logement pour cause de reprise. C’est une conséquence directe de la gentrification.

Quand ça fait 10, 20, 30 et parfois 40 ans que tu vis dans le même loyer, pas facile de se reloger ! Heureusement qu’il y a encore du logement social.

 

Le FRAPRU visite 10 ministres pour dénoncer les coupures appréhendées dans AccèsLogis

Ce matin, jeudi 22-01, un autobus est parti de Lionel Groulx avec des militantes et militants du Sud-Ouest pour visiter des ministres. D’autres actions sont à prévoir…contre l’austérité et pour le logement social !

Lire le communiqué du FRAPRU

À quelques semaines du second budget du gouvernement Couillard, le Front d’action populaire en réaménagement urbain augmente la cadence pour obtenir la poursuite du financement de nouveaux logements sociaux au Québec. Plusieurs dizaines de membres du FRAPRU se rendent donc, ce matin, devant les bureaux de circonscription de dix ministres ayant des responsabilités majeures au sein du cabinet libéral.

Sur l’Île de Montréal, six ministres sont visités : le ministre des Finances, Carlos Leitao; le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux; la vice-première ministre, Lise Thériault; le leader parlementaire du gouvernement, Jean-Marc Fournier; le ministre des Transports et ministre responsable de Montréal, Robert Poéti; le ministre de l’Économie, Jacques Daoust. À Québec, c’est le cas de François Blais, ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, et d’Yves Bolduc, ministre de l’Éducation. En Montérégie, les membres du FRAPRU se rendent chez Pierre Moreau, ministre responsable de l’Habitation, Gaétan Barrette, ministre de la Santé et des Services sociaux, et Nicole Ménard, présidente du caucus du gouvernement.

Le FRAPRU ne cache pas sa profonde inquiétude quant à l’avenir d’AccèsLogis, le seul programme permettant encore le financement de nouveaux logements sociaux. Les mesures d’austérité appliquées par le gouvernement Couillard, de même que les contacts peu rassurants que l’organisme a eus avec des membres de la députation libérale et des hauts responsables de la Société d’habitation du Québec (SHQ), lui laissent craindre le pire.

« Au cours des dix dernières années, il ne s’est pas passé un seul budget sans que de nouveaux logements sociaux soient annoncés au Québec. Celui de juin 2014 a annoncé le financement de 3000 logements sociaux dont 1100 se réaliseront à Montréal et 440 à Québec. Le budget de 2015-2016 ne doit pas mettre fin à un tel financement et il ne doit pas non plus se réduire à une peau de chagrin, alors qu’il est déjà nettement insuffisant face à l’ampleur des besoins », explique François Saillant, coordonnateur du FRAPRU.

Il précise que la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) évalue que 270 340 ménages locataires ont des « besoins impérieux de logement au Québec », parce qu’ils paient un pourcentage trop élevé de leur revenu en loyer ou parce qu’ils habitent un logement de mauvaise qualité ou de taille insuffisante. Sur l’Île de Montréal, 108 860 ménages versent plus de la moitié de leur revenu pour se loger. Ce chiffre est de 26 665 en Montérégie et de 18 480 à Québec.

L’austérité fait déjà sentir ses effets

Le FRAPRU ajoute que, suite aux compressions annoncées pour 2014-2015 à la Société d’habitation du Québec, celle-ci a dû suspendre tous ses programmes de rénovation domiciliaire, incluant ceux pour les propriétaires occupants à très faible revenu. La semaine dernière, la SHQ a également modifié certaines modalités de financement du programme AccèsLogis, ce qui aura pour effet de compromettre plusieurs projets de logements coopératifs et sans but lucratif en voie de réalisation.

Le logement, un droit: Témoignage de Roger, locataire de Rosemont-Petite-Patrie

 

Témoignage de Roger, photographe, locataire de Rosemont-Petite-Patrie


Le 4ème témoignage de la campagne Le logement, un droit est celui de Roger, un locataire de Rosemont, victime d’une tentative de reprise de logement sous de faux motifs. Roger habite son logement depuis 10 ans. Quelques mois après la vente de son immeuble, il a reçu un avis d’éviction pour motif d’agrandissement substantiel, «un motif souvent utilisent pour évincer des locataires qui ne paient pas assez cher de loyer, dans un quartier qui se gentrifie de plus en plus». «Après une longue bataille, on a obtenu gain de cause, parce qu’entre locataires, on s’est tenus», nous dit-il. Pour lui, «l’importance de garder un grand parc locatif, c’est de donner la possibilité aux gens de se loger, […] de garder des gens à Montréal».

Le logement, un droit: Témoignage de Geneviève, mère de 5 enfants

Témoignage de Geneviève, mère de 5 enfants

Le troisième témoignage de la campagne vidéo Le logement, un droit est en ligne. C’est celui de Geneviève, une mère de 5 jeunes enfants, vivant actuellement dans une coopérative d’habitation du quartier Saint-Sauveur à Québec. Elle témoigne de la difficulté pour les grandes familles de se loger convenablement, même avec un revenu de travail, ainsi que de la discrimination envers les enfants.

«Avoir plus de logements où on peut avoir de meilleures conditions, à de meilleurs prix, c’est bénéfique pour toute la société. Ça fait des gens qui sont plus épanouis et qui peuvent fournir à la société.»

COMMUNIQUÉ: Sud-Ouest de Montréal 4000 logements sociaux réclamés à la députée libérale

Sud-Ouest  de Montréal

4000 logements sociaux réclamés à la députée libérale

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 Montréal, le 2 décembre 2014 – Plus d’une centaine de locataires du Sud-Ouest ont pris les rues autour des bureaux de la députée libérale Marguerite Blais pour exiger 4000 nouveaux logements sociaux. Elle est au pouvoir dans le comté de Saint-Henri-Sainte-Anne depuis 2007 et la situation des locataires ne cesse de se détériorer. Le Regroupement Information Logement (RIL) de Pointe-Saint-Charles et le POPIR-Comité Logement, qui avaient appelé à la manifestation, attendent de la députée qu’elle interpelle son parti et revendique elle-même des logements sociaux.

 Les dernières données issues de l’Enquête nationale sur les ménages en 2011 montrent clairement que les locataires paient de plus en plus chers pour se loger. À la Petite-Bourgogne, par exemple, le loyer médian a augmenté de 28%, ce qui force certains ménages qui ne peuvent plus payer à quitter le quartier. «Le Sud-Ouest a toujours été un quartier de locataires. Madame Blais s’est fait élire par ces locataires mais elle les représente mal. Quand nous avons dévoilé les données en novembre, madame Blais a prétendu être à nos côtés…on veut qu’elle pose des gestes concrets si telest le cas» a clamé Fred Burrill, organisateur communautaire au POPIR-Comité Logement.

 L’embourgeoisement du Sud-Ouest a été bruyamment décrié par les locataires présents. Les nouveaux commerces, qui refusent parfois l’accès aux locataires du quartier, et les condos qui poussent comme des champignons sont tenus responsables de l’augmentation des loyers. Par exemple, certaines personnes âgées qui vivent depuis longtemps dans le même logement se font tasser lors d’une reprise ou par une augmentation de loyer abusive. Dans Saint-Henri, 66% des locataires de 75 ans et plus sont mal-logés. «Madame Blais, qui a été ministre responsable des aîné-e-s, devrait être la première à monter aux barricades. Le déracinement et la perte de tissu social qu’impose l’embourgeoisement aux familles du Sud-Ouest est intolérable. Personne ne veut voir déménager sa grand-mère pour être remplacée par un propriétaire de condo!» s’indigne Marie-Christine Gagnon du RIL.

Enfin, les organismes dénoncent les politiques d’austérité imposées par le gouvernement dont fait partie madame Blais qui va obliger les plus vulnérables et la classe moyenne à se serrer encore plus la ceinture. Le POPIR-Comité Logement et le RIL, à l’instar de la Coalition opposée à la privatisation et à la tarification des services publics, affirment qu’en mettant davantage à contribution les plus fortunés et les grandes entreprisesle gouvernement pourrait aller chercher 10 milliards de dollars pour mieux financer les services publics et les programmes sociaux, dont le logement social.

Dans le contexte où les locataires s’appauvrissent, les besoins de logements accessibles financièrement sont encore plus pressants. Encore une fois, les deux organismes affirment que le logement social est la solution. «Cela va permettre aux moins nantis de payer un montant raisonnable de loyer et mettre un frein à la spéculation causée par l’embourgeoisement» a conclu Fred Burrill.

 

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Pour plus d’informations: (514) 935-4649