Auteur/autrice : P.O.P.I.R. - Comité Logement
Comité éduc. pop. : les droits des locataires à l’ère du capitalisme immobilier
En pleine pandémie, les ventes de condos et de maisons augmentent tandis que les locataires vivent une terrible crise qui laisse plusieurs familles et personnes à la rue. Les loyers n’ont jamais été aussi chers, il y a peu de logements à louer, les budgets pour le logement social sont insuffisants !
Le logement est pourtant plus que jamais un droit et un besoin essentiel puisque on doit s’y confiner et y télétravailler !
- C’est quoi le capitalisme immobilier ?
- Montréal, Québec et Ottawa font quoi pour garantir le droit au logement ?
- Est-ce que le Tribunal administratif du logement sera plus utile aux locataires que l’ancienne Régie ?
Suite à une présentation de Patricia sur la conjoncture et de Mollie sur le T.A.L., venez échanger avec les locataires du quartier sur les solutions.
Merci de vous inscrire, les places sont limitées afin de respecter les règles sanitaires. Pour en savoir plus : 514-935-4649 ou patricia.viannay@popir.org
Manifestation du collectif « À nous la Malting »
Le collectif » A nous la Malting » vous invite à rappeler aux élu.e.s du Sud-Ouest l’importance de mettre en réserve le site de la Canada Malting pour développer un projet 100% communautaire ! Ce projet par et pour la communauté, cherche à répondre aux besoins des résident.e.s de Saint-Henri avec la création de logements sociaux, la production de fruits et légumes dans des serres, une garderie, une pharmacie. C’est également un projet qui veut valoriser l’histoire du quartier avec la création d’un musée populaire abordant l’histoire ouvrière de Saint-Henri et la préservation de certaines parties de l’ancienne usine. En 2018, les élu.e.s du Sud-Ouest ont fait la promesse de mettre en réserve le site mais deux ans plus tard, rien n’a été fait. Or le site reste convoité par les promoteurs immobiliers… Face à la gentrification croissante de Saint-Henri et la pénurie alarmante de logements sociaux, soyons nombreuses et nombreux à unir nos voix pour crier haut et fort que la Malting doit revenir à la communauté !!!!! Pour plus d’infos, contactez Ines au POPIR : 514-935-4649 ines.benessaiah@popir.org |
Comité action- 12 septembre
Le mépris dans le rapport locatif!
Un article de Renaud Goyer, paru suite à une présentation de Sandrine du POPIR et d’autres comités logements, rappelle l’importance de prendre action contre les rénovictions! Il faut que l’arrondissement adopte les modifications réglementaires proposées et qu’elles aillent même plus loin!
Dur lendemain de veille pour les locataires, Madame Laforest!
Christina* doit se trouver un logement avec ses deux enfants en bas âge. Son propriétaire reprend le 5 ½ qu’elle occupait depuis plusieurs années afin d’en faire des studios qui se loueront à 980 $ mensuellement. Bien qu’elle ait demandé de l’aide à plusieurs reprises au service de référence de l’Office municipal d’habitation de Montréal, cette dernière ne reçoit pas l’aide promise. Elle appelle, rappelle, se fait envoyer des listes de logements trop chers, déjà loués ou dans un quartier éloigné de l’école de ses enfants et de son travail. Depuis plusieurs mois, bien qu’elle travaille d’arrache-pied à trouver un logement adéquat, elle est sans-logis aujourd’hui 1er juillet.
Mattéo*, lui, avait un bail de deux ans dans un OBNL d’habitation pour jeunes. « Deux ans, ça peut paraître long, mais en fait, ça passe très vite. Je n’ai pas réussi à trouver un logement à temps. Quand tu es jeune, te trouver un logement c’est difficile. Les propriétaires assument toujours que tu es un fêtard. Depuis, je dors dans mon auto.» déplore-t-il.
Nous sommes travailleuses au POPIR-Comité logement dans le Sud-Ouest de Montréal, là où le taux d’inoccupation est le plus bas sur l’île de Montréal à environ 0,3%. En tant qu’organisme qui défend les droits des locataires, nous nous sentons obligées de vous exposer aujourd’hui, Madame Laforest, les situations de ménages locataires qui à ce jour, n’ont toujours pas été aidés par les mesures d’urgence prévues pour le 1er juillet puisqu’ils n’entrent pas dans les critères fixés par la Société d’habitation du Québec. Plus concrètement, ils ne seront donc pas hébergés et ils ne pourront recevoir une subvention pour louer un logement.
Le 30 avril dernier, vous affirmiez que «toutes les ressources sont là». Depuis le 1er juillet, vous répétez que «personne ne va se ramasser à la rue». La dizaine de ménages locataires que nous accompagnons dans nos quartiers sont toujours en recherche. Ils se demandent où sont ces fameuses ressources visant à soutenir les locataires sans-logis depuis le premier juillet.
Quand on est amené à faire affaire avec les services d’aide mis en place, on se rend compte qu’il faut être un.e locataire parfait.e pour avoir le droit d’être aidé à l’heure de cette double crise sanitaire et du logement. Vous n’avez pas renouvelé votre bail de votre plein gré, pour toutes sortes de raisons qui vous appartiennent? Vous n’êtes pas dans les critères! Votre propriétaire vous a harcelé jusqu’à que vous quittiez pour faire des travaux? Si vous n’avez pas contesté à la régie, vous n’êtes pas dans les critères! Vous sortez d’un appartement temporaire où vous aviez un bail de deux ans pour vous remettre sur vos pieds d’une situation difficile? Vous n’êtes pas dans les critères! On se contentera de vous remettre une liste de logements trop chers pour vos moyens, dans des quartiers où vous n’avez peut-être jamais mis les pieds, loin de tous vos services, et ils seront sûrement déjà loués au moment où on vous remettra la liste.
Le 30 avril, vous admettiez également n’avoir aucune idée de combien de locataires seraient potentiellement sans-logis le 1er juillet. Au 1er juillet, on recensait 370 ménages locataires qui n’avaient toujours pas signé de baux. Ce sont seulement ceux qui ont faire appel aux services d’aide très peu publicisés. Trop nombreu.se.x qui ont arrêté d’appeler à l’aide parce qu’ils n’ont plus confiance. Où iront-ils? Bien souvent, même nous, nous en perdons la trace. Mais nous avons pouvons supposer que certain.e.s retourneront dans des situations de violence pour éviter la rue en pleine crise sanitaire. D’autres familles vont s’entasser chez des proches dans des logements trop petits en espérant ne pas être signalées à la DPJ. D’autres, après avoir épuisé leur réseau social, vers lequel les ressources les auront encouragés à se rediriger, se retrouveront à la rue. Tout ça dans un contexte de crise sanitaire sans précédent, alors que votre gouvernement prétend tout faire pour désengorger notre système santé.
Depuis deux ans, votre gouvernement refuse d’investir dans de nouvelles unités de logement social. Si on avait par exemple investi pour la rénovation des unités HLM barricadées il y a deux ans, on aurait eu assez d’unités pour y loger tous les ménages qui ont fait appel au service de référence. Depuis des mois des locataires appellent en panique, en pleurs, et avec un sentiment d’inquiétude généralisé quant à leur recherche de logement en vue du 1er juillet. Ce ne sont pas leur négligence, leur manque de diligence ou leurs mauvais comportements qui les amènent à devoir quitter leur logement le 1er juillet. D’ailleurs, il est erroné de croire que les locataires sont les principaux responsables de cette crise annoncée depuis longtemps. La faute repose davantage sur la marchandisation de l’immobilier au Québec et plus précisément à Montréal. Nous ne cesserons de le répéter, le logement devrait être un droit et non pas une marchandise. Comment se fait-il que les mécanismes de reprise de logement se fassent en toute simplicité, et ce, dans les paramètres légaux que propose le Code civil du Québec. Que la subdivision, l’agrandissement ou la réaffectation d’un immeuble locatif soient les mécanismes légitimes pour gonfler une économie sauvage au détriment des locataires. Si l’immobilier et la construction de logement sont actuellement en effervescence, c’est au détriment des droits des locataires, surtout des plus vulnérables. Plus que jamais avoir un toit sur la tête sécuritaire est un droit. Cessez donc d’entretenir cette phrase prémâchée douloureuse à avaler : «Personne ne sera à la rue.» C’est faux et vous le savez très bien! Agissez donc en conséquence.
Sandrine Belley et Mollie Lévesque, organisatrices communautaires au POPIR-Comité logement
*Noms fictifs
Non aux rénovictions : participez aux consultations
Après de mois de lutte et de représentations auprès des élu.e.es, les locataires obtiennent enfin une reconnaissance du problème des rénovictions (travaux qui entraînent – souvent illégalement – le départ des locataires et la hausse des loyers). En mars 2020, les élu.e.s ont adopté des propositions pour modifier le Règlement d’urbanisme afin de mieux protéger les logements et les locataires.
Ces propositions font l’objet d’une consultation locale.
Vous avez donc jusqu’au 3 juillet pour écrire à l’arrondissement et insister pour que les améliorations au Règlement ne soient pas un coup d’épée dans l’eau! Vous pouvez utiliser le modèle de lettre du POPIR.
Un nouveau Règlement doit permettre :
*l’interdiction des subdivisions et des agrandissements pour l’ensemble des immeubles, incluant les duplex;
*l’interdiction des agrandissements en cour arrière;
*de considérer que le retrait d’un espace qui n’est pas habitable comme une demande de permis pour subdivision/agrandissement;
*le maintien de l’interdiction de remplacer une maisons de chambres par un autre type d’habitation;
*la publicité autour de la position de l’arrondissement et une campagne du type «Mon logement, j’y suis j’y reste» d’une ampleur comparable à la campagne «Tes vidanges me dérangent»;
*le renforcement des mesures administratives prévues pour que l’arrondissement informent les locataires et le comité logement dès qu’une demande de permis est faite;
*l’augmentation des ressources du Service des permis et Inspections afin de faire un suivi plus serré du parc de logements et des demandes de transformation;
*la revendication auprès du gouvernement du Québec un registre des baux et un gel des loyers;
*une stratégie de socialisation des immeubles et terrains du Sud-Ouest les plus susceptibles d’être la proie d’investisseurs.
Le mémoire déposé par le POPIR-Comité Logement est disponible en ligne
Chaîne humaine pour une Malting communautaire
Tiohtià:ke (Montréal, territoire mohawk et non-cédé)
Le collectif À Nous la Malting vous invite à participer à une chaîne humaine pour soutenir le projet pour une Canada Malting 100 % communautaire. La distanciation physique sera respectée et des masques/désinfectants seront fournis.
Rendez-vous le lundi, 29 juin 2020 à 9 h , au coin de la rue Saint-Jacques/rue Marin (près de la station de métro Lionel-Groulx).
Les élu.e.s de l’arrondissement ont promis d’appuyer le collectif, et à date aucun engagement n’a été concrétisé mise à part une subvention pour créer un plan d’affaires. Le collectif a présenté son plan d’affaires le 3 mars 2020 publiquement.
Mais le site est toujours en péril de se transformer en condos! Le collectif « A Nous la Malting » rappelle qu’il est nécessaire de mettre ce site en réserve MAINTENANT!
Depuis 2013, la communauté de Saint-Henri se mobilise afin de contrer le développement immobilier sur le site de la Canada Malting et réclame la mise en réserve du terrain pour stopper
la spéculation immobilière.
Depuis 2017, les résident.e.s se mobilisent pour développer un projet 100% communautaire pour répondre aux besoins de la population de Saint-Henri, notamment les personnes à faibles revenus. Elles et ils ont créé ainsi le collectif « A Nous la
Malting ».
Pour plus d’informations : visitez anouslamalting.org ou appelez au 514-935-4649
Le POPIR manifeste dans les rues du Sud-Ouest pour demander une aide d’urgence pour les locataires
Environ un quinzaine de locataires ont déambulé en vélo et en voiture dans les rues du Sud-Ouest et se sont arrêté devant des immeubles de logements sociaux et devant des logements de locataires évincées pour revendiquer une aide d’urgence pour les locataires à risque d’être sans-logis le 1er juillet!
Pour plus de détails, vous pouvez voir l’article paru dans la Voix Populaire!
Vous pouvez aussi revoir les vidéos de l’action sur notre page Facebook!
POPIR passe vous voir pour le droit au logement!
Il est minuit moins une pour les locataires qui cherchent un logement pour le 1er juillet. Alors que nous sommes en pleine crise du logement et en pleines crises sanitaires, plusieurs ménages locataires sont toujours dans l’inconnu, et le gouvernement du Québec ne semble pas se presser pour annoncer des mesures d’urgence!
Nous sommes obligé.e.s de nous isoler dans nos logements, mais pour les sans-logis, c’est impossible. Alors que les quartiers du Sud-Ouest subissent les contre-coup de la gentrification avec un taux d’inoccupation de 0,3%, on annonce des mesures d’aide pour payer les loyers des commerçants, laissant les locataires pour compte!
Le 4 juin prochain, entre 16h et 18h30, le POPIR-Comité logement sillonnera les rues du Sud-Ouest dans une caravane et passera vous voir. Soyez à vos balcons et à vos fenêtres, sortez vos bannières et faites du bruit! Pour connaître notre trajet et l’horaire exact de notre tournée, appelez nous au 514-935-4649 ou consultez notre page Facebook ou notre site web: popir.org.