Action pour un contrôle des loyers : 10 novembre 2020

Cette année, le Tribunal administratif du logement (anciennement la Régie du logement) «fête» ses 40 ans d’existence. Ce sont 40 ans d’échecs répétés à protéger les droits des locataires. Créée à l’origine pour rétablir l’équilibre des droits entre propriétaires et locataires, le Tribunal n’est jamais arrivé à protéger les locataires des évictions, des reprises, des logements insalubres et des loyers trop chers.

Au Québec, ce sont les locataires qui ont le fardeau de refuser les hausses de loyer abusives. Beaucoup n’osent pas le faire de peur d’envenimer la relation avec leur propriétaire. D’autres ne savent tout simplement pas qu’il est possible de refuser une hausse de loyer et de garder son logement. Les propriétaires en profitent et réclament des hausses abusives et illégales. Ces hausses abusives ont lieu en cours de bail, amis aussi lors d’un changement de locataire. Résultat, : les prix des logements à louer est en moyenne 30% plus élevé que celui des logements déjà loués!

Le 10 novembre, le POPIR-Comité Logement participe à la journée d’action du Regroupement des comités logement et associations de locataires (RCLALQ) pour dénoncer ces injustices. Nous profiterons de l’occasion pour dénoncer livrer un «cadeau» spécial au tribunal et à la ministre de l’Habitation, Andrée Laforest : un contrôle des loyers pour stopper l’explosion des prix !

Rendez-vous à 10h30 devant les bureaux du Tribunal (1425, René-Lévesque – métro Lucien L’Allier). Si vous souhaitez partir avec nous depuis le Sud-Ouest, le rendez-vous est à 10h au métro Lionel Groulx. Nous aurons des masques et des billets de métro !

Appel de textes pour Le Canal

APPEL à textes, dessins ou photos sur le thème de la solidarité !
Vous pouvez écrire dans la langue de votre choix !


Si vous avez envie de participer au journal du POPIR, le « Canal », merci de soumettre votre création au plus tard le 30 novembre à Ines (ines.benessaiah@popir.org).
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CALL for texts, drawings or photos on the theme of solidarity !
You can write in the language of your choice!

If you would like to participate in the POPIR newspaper, the « Canal », please submit your creation no later than November 30th to Ines (ines.benessaiah@popir.org).


 

Manif contre les rénovictions!

Alors que les cas de rénovictions continuent de se multiplier dans le Sud-Ouest et que les locataires continuent d’angoisser de devoir quitter leur logement, l’arrondissement tarde à adopter sa propositions de réglement qui protègerait les locataires. Pendant ce temps, des propriétaires continuent de faire pression pour que l’arrondissement assouplissent son réglement, permettant plus d’évictions.Il faut que les locataires se fassent entendre: les rénovictions, on est tanné.e.s! Joignez-vous à nous mardi le 13 octobre à 18h au 815 Bel-Air devant l’arrondissement! Café et collations seront servis! Témoignages et discours seront au rendez-vous! La distanciation physique sera respectée!

While cases of renovictions continue to multiply in the Sud-Ouest and tenants continue to worry about having to leave their homes, the borough is delaying the adoption of its proposed by-law that would protect tenants. Meanwhile, landlords continue to pressure the borough to change its bylaw, allowing more evictions.Tenants must make their voices heard: we’re tired of renovictions! Join us on Tuesday October 13th at 6pm at 815 Bel-Air in front of the borough! Coffee and snacks will be served! Testimonials and speeches will be given! Physical distance will be respected!

https://www.facebook.com/events/2648586515471563/?active_tab=discussion

Activités maintenues et annulées au POPIR!

Bonjour à tout.e.s,

Suites aux nouvelles recommandations du gouvernement, voici les activités et actions qui seront maintenues et celles qui seront annulées:

-30 septembre: Comité d’éducation populaire ANNULÉ
-3 octobre: Rassemblement pour le logement social ANNULÉ
-5 octobre: Comité journal MAINTENU VIA ZOOM (Appeler Inès)
-13 octobre: Rassemblement contre les rénovictions MAINTENU

Si vous étiez inscrit.e.s à un atelier sur le logement social, nous vous appellerons pour prendre un rendez-vous individuel.

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Comité éduc. pop. : les droits des locataires à l’ère du capitalisme immobilier

En pleine pandémie, les ventes de condos et de maisons augmentent tandis que les locataires vivent une terrible crise qui laisse plusieurs familles et personnes à la rue. Les loyers n’ont jamais été aussi chers, il y a peu de logements à louer, les budgets pour le logement social sont insuffisants !

Le logement est pourtant plus que jamais un droit et un besoin essentiel puisque on doit s’y confiner et y télétravailler !

  • C’est quoi le capitalisme immobilier ?
  • Montréal, Québec et Ottawa font quoi pour garantir le droit au logement ?
  • Est-ce que le Tribunal administratif du logement sera plus utile aux locataires que l’ancienne Régie ?

Suite à une présentation de Patricia sur la conjoncture et de Mollie sur le T.A.L., venez échanger avec les locataires du quartier sur les solutions.

Merci de vous inscrire, les places sont limitées afin de respecter les règles sanitaires. Pour en savoir plus : 514-935-4649 ou patricia.viannay@popir.org

Manifestation du collectif « À nous la Malting »

Le collectif   » A nous la Malting » vous invite à rappeler aux élu.e.s du Sud-Ouest l’importance de mettre en réserve le site de la Canada Malting pour développer un projet 100% communautaire !

Ce projet par et pour la communauté, cherche à répondre aux besoins des résident.e.s de Saint-Henri avec la création de logements sociaux, la production de fruits et légumes dans des serres, une garderie, une pharmacie.  C’est également un projet qui veut valoriser l’histoire du quartier avec la création d’un musée populaire abordant l’histoire ouvrière de Saint-Henri et la préservation de certaines parties de l’ancienne usine.

En 2018, les élu.e.s du Sud-Ouest ont fait la promesse de mettre en réserve le site mais deux ans plus tard, rien n’a été fait. Or le site reste convoité par les promoteurs immobiliers…


Face à la gentrification croissante de Saint-Henri et la pénurie alarmante de logements sociaux, soyons nombreuses et nombreux à unir nos voix pour crier haut et fort que la Malting doit revenir à la communauté !!!!!


Pour plus d’infos, contactez Ines au POPIR  :
514-935-4649
ines.benessaiah@popir.org



 



 

Comité action- 12 septembre

Des nouveaux commerces avec des prix trop chers, des propriétaires qui font augmenter le loyer de manière abusive ou qui font pression pour que les locataires quittent leur logement (reprise ou éviction…), des voisin-e-s et des ami-e-s qui sont forcées de quitter leur logement après avoir vécu des années ou même toute leur vie dans ce logement…c’est de la gentrification et c’est assez !!!

Le comité action contre la gentrification du POPIR vous invite à une rencontre pour échanger d’idées et décider ensemble de ce qu’on aimerait faire pour protéger nos logements et s’opposer à la gentrification de nos quartiers !

Pour veiller au bien être de toutes et tous, merci de venir avec votre masque (nous en fournirons au besoin).

Un léger repas sera fourni !

Nous avons hâte !!!
RDV aux estrades du parc Vinet (Petite-Bourgogne)

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New businesses with prices that are too expensive, landlords who raise the rent abusively or who pressure tenants to leave their appartment (repossession or eviction…), neighbors and friends forced to leave their dwelling after years or even their whole life in that housing…that’s gentrification and that’s enough!!!

The POPIR’s action committee against gentrification invites you to a meeting to exchange ideas and decide together what we would like to do to protect our housing and oppose the gentrification of our neighbourhoods!

To ensure the well being of all, please come with your mask (we will provide some if needed).

A light meal will be provided!

We look forward to it!!
Meeting at the stands of the Vinet park (Little Burgundy)

Dur lendemain de veille pour les locataires, Madame Laforest!

Christina* doit se trouver un logement avec ses deux enfants en bas âge. Son propriétaire reprend le 5 ½ qu’elle occupait depuis plusieurs années afin d’en faire des studios qui se loueront à 980 $ mensuellement. Bien qu’elle ait demandé de l’aide à plusieurs reprises au service de référence de l’Office municipal d’habitation de Montréal, cette dernière ne reçoit pas l’aide promise. Elle appelle, rappelle, se fait envoyer des listes de logements trop chers, déjà loués ou dans un quartier éloigné de l’école de ses enfants et de son travail. Depuis plusieurs mois, bien qu’elle travaille d’arrache-pied à trouver un logement adéquat, elle est sans-logis aujourd’hui 1er juillet. 

Mattéo*, lui, avait un bail de deux ans dans un OBNL d’habitation pour jeunes. « Deux ans, ça peut paraître long, mais en fait, ça passe très vite. Je n’ai pas réussi à trouver un logement à temps. Quand tu es jeune, te trouver un logement c’est difficile. Les propriétaires assument toujours que tu es un fêtard. Depuis, je dors dans mon auto.» déplore-t-il.

Nous sommes travailleuses au POPIR-Comité logement dans le Sud-Ouest de Montréal, là où le taux d’inoccupation est le plus bas sur l’île de Montréal à environ 0,3%. En tant qu’organisme qui défend les droits des locataires, nous nous sentons obligées de vous exposer aujourd’hui, Madame Laforest, les situations de ménages locataires qui à ce jour, n’ont toujours pas été aidés par les mesures d’urgence prévues pour le 1er juillet puisqu’ils n’entrent pas dans les critères fixés par la Société d’habitation du Québec. Plus concrètement, ils ne seront donc pas hébergés et ils ne pourront recevoir une subvention pour louer un logement.

Le 30 avril dernier, vous affirmiez que «toutes les ressources sont là». Depuis le 1er juillet, vous répétez que «personne ne va se ramasser à la rue». La dizaine de ménages locataires que nous accompagnons dans nos quartiers sont toujours en recherche. Ils se demandent où sont ces fameuses ressources visant à soutenir les locataires sans-logis depuis le premier juillet.

Quand on est amené à faire affaire avec les services d’aide mis en place, on se rend compte qu’il faut être un.e locataire parfait.e pour avoir le droit d’être aidé à l’heure de cette double crise sanitaire et du logement. Vous n’avez pas renouvelé votre bail de votre plein gré, pour toutes sortes de raisons qui vous appartiennent? Vous n’êtes pas dans les critères! Votre propriétaire vous a harcelé jusqu’à que vous quittiez pour faire des travaux? Si vous n’avez pas contesté à la régie, vous n’êtes pas dans les critères! Vous sortez d’un appartement temporaire où vous aviez un bail de deux ans pour vous remettre sur vos pieds d’une situation difficile? Vous n’êtes pas dans les critères! On se contentera de vous remettre une liste de logements trop chers pour vos moyens, dans des quartiers où vous n’avez peut-être jamais mis les pieds, loin de tous vos services, et ils seront sûrement déjà loués au moment où on vous remettra la liste.

Le 30 avril, vous admettiez également n’avoir aucune idée de combien de locataires seraient potentiellement sans-logis le 1er juillet. Au 1er juillet, on recensait 370 ménages locataires qui n’avaient toujours pas signé de baux. Ce sont seulement ceux qui ont faire appel aux services d’aide très peu publicisés. Trop nombreu.se.x qui ont arrêté d’appeler à l’aide parce qu’ils n’ont plus confiance. Où iront-ils? Bien souvent, même nous, nous en perdons la trace. Mais nous avons pouvons supposer que certain.e.s retourneront dans des situations de violence pour éviter la rue en pleine crise sanitaire. D’autres familles vont s’entasser chez des proches dans des logements trop petits en espérant ne pas être signalées à la DPJ. D’autres, après avoir épuisé leur réseau social, vers lequel les ressources les auront encouragés à se rediriger, se retrouveront à la rue. Tout ça dans un contexte de crise sanitaire sans précédent, alors que votre gouvernement prétend tout faire pour désengorger notre système santé.

Depuis deux ans, votre gouvernement refuse d’investir dans de nouvelles unités de logement social. Si on avait par exemple investi pour la rénovation des unités HLM barricadées il y a deux ans, on aurait eu assez d’unités pour y  loger tous les ménages qui ont fait appel au service de référence.  Depuis des mois des locataires appellent en panique, en pleurs, et avec un sentiment d’inquiétude généralisé quant à leur recherche de logement en vue du 1er juillet. Ce ne sont pas leur négligence, leur manque de diligence ou leurs mauvais comportements qui les amènent à devoir quitter leur logement le 1er juillet. D’ailleurs, il est erroné de croire que les locataires sont les principaux responsables de cette crise annoncée depuis longtemps. La faute repose davantage sur la marchandisation de l’immobilier au Québec et plus précisément à Montréal. Nous ne cesserons de le répéter, le logement devrait être un droit et non pas une marchandise. Comment se fait-il que les mécanismes de reprise de logement se fassent en toute simplicité, et ce, dans les paramètres légaux que propose le Code civil du Québec. Que la subdivision, l’agrandissement ou la réaffectation d’un immeuble locatif soient les mécanismes légitimes pour gonfler une économie sauvage au détriment des locataires. Si l’immobilier et la construction de logement sont actuellement en effervescence, c’est au détriment des droits des locataires, surtout des plus vulnérables. Plus que jamais avoir un toit sur la tête sécuritaire est un droit. Cessez donc d’entretenir cette phrase prémâchée douloureuse à avaler : «Personne ne sera à la rue.» C’est faux et vous le savez très bien! Agissez donc en conséquence.

Sandrine Belley et Mollie Lévesque, organisatrices communautaires au POPIR-Comité logement

*Noms fictifs