Les militant-e-s du POPIR-Comité Logement ont perdu une grande amie

Les locataires du Sud-ouest viennent de perdre une grande alliée, Anne-Marie Rohel.

Elle est très connue dans le quartier pour toutes ses années d’implication et de lutte auprès des locataires et des causes féministes. Elle a travaillé avec les familles au Local Ensemble (maintenant Famijeunes) puis au POPIR-Comité Logement, de 1990 à 2005. Solidarité St-Henri lui a même remis un prix…«tête de caboche» qui prouve bien sa profonde détermination à lutter contre les injustices sociales.

Très généreuse, elle n’hésitait pas à visiter les locataires qui en avaient besoin. Elle leur trouvait des meubles, un frigo, etc.

Très militante, elle n’hésitait pas non plus à bousculer les locataires pour qu’ils s’impliquent dans les actions, dans les manifestations pour le logement social. Elle croyait dur comme fer à la mobilisation et à l’éducation populaire, elle a porté avec détermination ses valeurs au POPIR-Comité Logement. C’est donc un peu grâce à elle si les locataires du Sud-ouest sont toujours aussi dynamiques et présents dans les actions pour le droit au logement, la Marche mondiale des femmes et la lutte à la pauvreté.

Plusieurs vont beaucoup s’ennuyer d’Anne-Marie. Voici une dédicace de Karina Montanbeault qui a travaillé à ses côtés, au POPIR-Comité Logement :

«Mon ancienne collègue de travail de travail du POPIR, Anne-Marie, est décédée dans son sommeil. Féministe qui avait fait la Marche du Pain et des Roses et la MMF 2000, elle a travaillé notamment à la mise sur pied de la Coop Malgré tout dans St-Henri. Anne-Marie, dans cette société individualiste et capitaliste que tu détestais tant, tu as laissé ta marque dans le coeur de bien des mal-logés de St-Henri. Repose en paix cher alma mater.»

Anne-Marie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bonne route Anne-marie, le POPIR-Comité Logement te salue !

 

 

 

La semaine d’occupations se poursuit, dans Hochelaga et ailleurs au Québec

Montréal : l’occupation pour le logement social se déplace dans l’est de L’Île

LE LOGEMENT, UN DROIT !

  • Alors que l’itinérance est omniprésente à Montréal;
  • Alors que la gentrification qui fait rage dans plusieurs quartiers populaires profite aux spéculateurs et propriétaires immobiliers et nuit aux locataires;
  • Alors que les besoin en logement social sont criant (25 000 ménage en attente d’un HLM, juste à Montréal);
  • Alors que l’austérité et le statut-quo sont les règles d’intervention de nos gouvernements en matière de logement;
  • Alors que le gouvernement provincial a coupé de moitié le seul programme permettant la création de logement social;
  • Alors que le fédéral ne crée pas de nouveau logements sociaux depuis 1994 :Il devient urgent d’agir pour presser les gouvernements provinciaux et fédéraux d’investir massivement pour la construction de logements sociaux. Pour ce faire, dans le cadre de la semaine d’occupations de terrains et de bâtiments du 8 au 14 mai organisé par le FRAPRU, une occupation se tiendra dans Hochelaga le jeudi 12 mai. Une manifestation partira de la station Pie-IX à 15h00 et les participantEs seront invités à aller planter leur tente au lieu d’arriver.

    À l’horaire durant les jours qui suivent : Jam, actions surprises, conférenciers, spectacles, projection de films, jeux d’été et plaisir. Amenez-vos instruments de musique pour participer au jam le jeudi soir!

Québec, Sherbrooke et Gatineau…d’autres actions d’occupations

Les militant-e-s pour le droit au logement de Québec ont ouvert un squat dans un immeuble vide qui pourrait être transformé en logement social.

À Gatineau et à Sherbrooke, il y aura aussi des actions, ce jeudi 12 mai.SHERBROOKE: Rendez-vous à La Chaudronnée à 13h15 pour une action visant le gouvernememt du Québec;
GATINEAU: Rendez-vous à 10h30 au 387-389 Notre-Dame pour une placarde d’un bâtiment abandonné et à l’occupation d’un terrain pouvant servir à des fins de logement social.

Semaine d’occupation : le Sud-Ouest passera la tente à l’Est de Montréal

Mardi 10 mai, les activités se poursuivront tout au long de la journée sur le site de l’occupation du Sud-Ouest (au bord du Canal de Lachine, St-Rémi coin St-Ambroise) et se termineront par un barbecue solidaire lors duquel la tente des mal-logé-e-s sera remise aux groupes de l’Est de l’Île afin que la semaine d’actions se poursuive. La tente suit les militant-e-s depuis mai 2015 lors du premier camp national de la campagne « le logement, un droit« . En effet, l’occupation du Canal de Lachine n’était que la première d’une série de trois. « D’Ouest en Est, le problème de logement est criant à Montréal et dans tous les quartiers, nous revendiquons du logement social pour que les mal-logé.e.s aient accès à un logement qu’ils peuvent payer. Le logement social est la seule solution quand on n’a pas ou peu d’argent » rappellent les campeuses et les campeurs.

Plusieurs activités publiques sur le site

  • À midi : dîner communautaire offert par Multicaf, organisme de Côte-des-Neiges.
  • À 13h : atelier de sérigraphie pour le droit au logement à 13h.
  • A 14h30 : le CRACH, collectif de recherche et d’action sur l’habitat, animera un atelier-discussion sur l’intervention en logement par  le logement social plutôt que par le marché privé. Les chercheurs associés au CRACH présenteront des expériences européennes qui permettront d’alimenter notre analyse et nos revendications. Cet atelier se tiendra sur le site de l’occupation, à 14h30.
  • À 17h : Barbecue gratuit + « on passe la tente »

Pour le moment, les campeurs et campeuses tirent un bilan plutôt positif de leur action, malgré le temps quasi-hivernal ! Nous avons reçu beaucoup d’appuis. Les organismes du quartier réunis au sein des 4 tables de concertation ont émis un communiqué en soutien à l’occupation. Les gens du quartier  et les personnes itinérantes qui elles, vivent parfois à l’année longue au bord du Canal étaient toujours bienvenues. Certains automobilistes ne manquaient de klaxonner et les cyclistes ou les coureurs s’arrêtaient. « Tout le monde comprend la légitimité de nos demandes, on dirait bien que seuls les politiciens l’ignorent » a fait remarquer Patricia Viannay du POPIR-Comité Logement. Pour le moment, ni le fédéral, ni le provincial n’ont répondu à nos revendications, c’est pourquoi nous passons la tente aux locataires de l’Est » a-t-elle conclu.

Pour informations : Patricia Viannay : 514-568-7090

Occupation en cours au pied de la Canada Malting (st-remi coin st-ambroise)

Accompagnés de centaines de personnes venues des quatre coins de Montréal pour le lancement de la Semaine d’occupations du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), quelques dizaines de locataires mal-logé.e.s et leurs allié.e.s ont planté leurs tentes à St-Henri, au bord du Canal de Lachine. Les campeuses et campeurs participent à la campagne « le logement, un droit » et revendiquent des engagements pour le logement social des gouvernements fédéral et provincial.

Les comités logement impliqués dans l’action veulent mettre de l’avant l’ampleur des problèmes de logement dans ce secteur de la Ville ainsi que de l’évolution très préoccupante de la situation dans le contexte de gentrification accélérée des dernières années. En effet, dans le Sud-Ouest et à Verdun, 16 420[1] ménages sont mal-logés parce qu’ils paient trop cher leur logement. Parmi ceux-ci, 4 325 consacrent même 80% de leur revenu au loyer et doivent donc couper sur les autres dépenses essentielles comme la nourriture. « Ces ménages ne peuvent plus améliorer leur sort sur le marché privé puisque la construction quasi exclusive de condos a eu un impact très inflationniste sur les loyers. Il n’y a que le logement social pour espérer sortir de la pauvreté, de la survie » martèle Hassan El Asri, organisateur au Regroupement Information Logement de Pointe-St-Charles.

Les militant-e-s ont choisi ce site pour être visible. « Des centaines de cyclistes et de marcheurs passent chaque jour et nous sommes prêts à parler à chaque personne » explique Luce Parisien, une campeuse.

De plus, situé au pied de la Canada Malting, ce site est hautement symbolique. En effet, en 2009, les gens de St-Henri ont réussi à bloquer un projet de 700 condos, ont organisé une opération populaire d’aménagement et espère maintenant le redéveloppement public et communautaire de l’ancienne usine. Du coup, des investissements publics, notamment en logement social sont nécessaires. « Comme pour plusieurs projets de logement social, dans le Sud-Ouest et à Verdun, si les gouvernements ne financent pas adéquatement un programme qui répond à l’ampleur des besoins, nous allons perdre le quartier » dénoncent les porte-paroles du POPIR-Comité Logement.

Les campeurs et campeuses invitent la population du quartier à se joindre à eux.

Pour informations supplémentaires

Fred Burrill – 514-449-9370 ou Patricia Viannay 514-568-7090
[1] Les données sont issues de l’Enquête nationale des ménages – Statistiques C

Forum sur la gentrification à la Petite-Bourgogne

Le Forum sur la gentrification est organisé par le Comité d’aménagement et de milieu de vie de la Coalition de la Petite-Bourgogne dans le cadre de son plan d’action. L’enjeu de la gentrification (ou embourgeoisement) a été sélectionné par les membres de la Coalition comme une des priorités du quartier lors de de l’assemblée générale spéciale de mai 2015.

affiche.forum.gentrificationFR

Qu’est-ce la gentrification?

Ce terme a été inventé par une sociologue anglaise dans les années 1960 qui étudiait le « phénomène urbain par lequel des arrivants plus aisés s’approprient un espace initialement occupé par des habitants ou usagers moins favorisés, transformant ainsi le profil économique et social du quartier au profit exclusif d’une couche sociale supérieure ». Autrement dit, la gentrification est la transformation économique, sociale et culturelle d’un quartier ouvrier ou populaire suite à l’arrivée des personnes plus riches.

Cette transformation peut engendrer des effets désastreux pour les plus vulnérables : hausses de loyer, déplacements, diminution de l’accessibilité des services, pertes d’emploi et dépossession de l’espace public.

Nous sommes de l’avis que la gentrification n’est ni un simple « accident de parcours » ni le résultat des choix individuels des personnes qui ont le goût d’acheter un condo, mais bien le résultat des choix politiques qui sont liés à des grandes tendances économiques, tel le néolibéralisme.

Quels sont les objectifs du forum ?

Le Comité d’aménagement et milieu de vie de la Coalition de la Petite-Bourgogne souhaite agir pour limiter les effets négatifs de la gentrification pour les résidents les plus démunis du quartier. Avant d’agir, il faut bien comprendre les impacts de la gentrification sur les résidents. La Petite-Bourgogne est un quartier unique; nous voudrions être en mesure de définir les particularités de la gentrification dans la Petite Bourgogne – incluant Griffintown, et ainsi arriver à une position claire et commune qui alimentera nos actions futures.

Le forum vise donc à réunir des résidentes et résidents, et des travailleuses et travailleurs de la Petite-Bourgogne afin de prendre le pouls de la population et, ultimement, de dégager des pistes de solution et d’action pour contrer les effets négatifs de la gentrification.

Réserves de terrains : le NCC dans la Petite-Bourgogne

Le POPIR-Comité Logement a profité du lancement de la campagne montréalaise pour une réserve de terrains et de bâtiments pour rappeler la demande portée par le milieu afin que l’ancien site du Negro Community Center soit mis en réserve à des fins sociales et communautaires.

Depuis de nombreuses années, on s’inquiète de l’avenir de ce site. En mai 2014, suite à l’effondrement d’une partie du bâtiment, les voisines et voisins du site ont réaffirmé leur volonté que ce site reste au service de la communauté. Ensuite, en novembre 2014, l’arrondissement du Sud-Ouest s’était opposé à la démolition du centre par son nouvel acquéreur mais la cour avait tranché. Depuis, la Coalition de la Petite-Bourgogne porte la demande d’une réserve foncière sur ce site.

En effet, situé à quelques pas du métro Georges Vanier, au cœur du secteur le moins bien nanti de la Petite-Bourgogne, le site a un énorme potentiel pour que la communauté y voit se développer des services de proximité dont elle a grandement besoin : parmi les exemples,on pense à un CPE, un CLSC, une épicerie communautaire, un centre de femmes, du logement social, etc.

DSCN7390 DSCN7391
Le lancement de la campagne du Front d’action populaire en réaménagement urbain, le FRAPRU, pour que la Ville de Montréal se dote d’une politique de réserves de terrains et de sites vacants tombe donc à point. «Une réelle volonté politique et les budgets appropriés à la Ville centre permettraient à l’arrondissement du Sud-Ouest de mettre ce site en réserve. La communauté lance des démarches pour rêver et planifier le redéveloppement de ce terrain, il faut que tout développement spéculatif y soit gelé et qu’on obtienne la garantie de son avenir communautaire» a déclaré Patricia Viannay, organisatrice au POPIR-Comité Logement et membre de la Coalition de la Petite-Bourgogne.

DSCN7394
Des bannières ont été installées sur le site et des tracts ont été distribués aux voisins et voisines. D’autres activités auront lieu dans les semaines à venir.

Relevé 31 : demandez à votre propriétaire

Si votre logement est admissible, votre propriétaire doit vous faire parvenir avant le 29 février le relevé 31. Ce relevé est indispensable pour que vous puissiez obtenir le crédit d’impôt pour solidarité.

Votre logement n’est PAS admissible si vous êtes en HLM ou si vous recevez une aide gouvernementale pour le paiement du loyer.

Sur le site de Revenu Québec, il existe un Guide pour la production de ce relevé…même si ce guide est fait pour les propriétaires, il se peut qu’il y ait des informations utiles pour vous si votre propriétaire oubliait ou refusait de produire le relevé.

Si vous avez des questions, appelez-nous au 514-935-4649

Conférence – action contre les évictions et les reprises : jeudi 10/12

La saison des reprises de logement approche. En effet, le mois de décembre est souvent le moment où les locataires apprennent que leur propriétaire veut récupérer leur logement, officiellement pour y habiter (ou y loger un enfant, un parent), officieusement pour faire plus d’argent !

vous netes plus cehz vous

Si chaque cas de reprise, d’éviction est difficile à vivre pour le locataire concerné, certains cas soulèvent l’indignation. C’est ce qui est arrivé à 6 locataires de la rue Marquette dans Petite-Patrie. Comme par hasard, il s’agissait de locataires qui payaient un loyer raisonnable qui a considérablement augmenté suite à leur éviction. Ils sont prêts à témoigner pour que d’autres sachent comment se défendre et s’opposent aux reprises de logement, aux évictions.

Le jeudi 10 décembre, le RCLALQ organise donc une «conférence de presse – action», en soutien aux locataires de la rue Marquette mais aussi et surtout, pour dénoncer les reprises et les évictions qui sont une atteinte au droit au maintien dans les lieux des locataires. Ces mêmes reprises/évictions sont aussi l’occasion de hausser les loyers, c’est honteux !

Le POPIR-Comité Logement sera présent!

Rendez-vous au POPIR à 12h30 pour participer à cette action !

La gentrification c’est aussi l’éviction des locataires pour hausser les loyers, il faut le dénoncer !

Quelle place pour les femmes de diverses origines dans le logement?: Immigration et logement: même combat!

24 novembre, 17h – Vidéo discussion : Quelle place pour les femmes de diverses origines dans le logement?

C’est pas un secret pour personne que depuis nombreuses années nous vivons une crise de logement, mais ce jusqu’à récemment qu’on apprend de l’existence d’une certaine crise de migrants. Le défi sera maintenant faire le lien entre le deux et se battre ensemble. Logement et immigration même combat!
Le POPIR vous présentera dans un petit vidéo de 5 minutes la situation des femmes de diverses origines et leurs contraintes d’accès à des logements sains, salubres et abordables; ainsi que les barrières bureaucratiques auxquelles elles sont confrontées pour avoir accès aux logements sociaux.
Un petit vidéo des témoignages des femmes qui veulent partager avec vous leurs histoires et leur parcours dans leurs lutte pour le droit au logement qui sera suivi d’une discussion et une soirée de réflexion sur des pistes d’action et de mobilisation pour que le droit au logement soit accessible à toutes et sans exception.

Lieu : Bibliothèque de Saint Henri (4707 rue Notre Dame Ouest). Téléphone (514) 935-4649.

poster

Grève contre l’austérité dans le Sud-Ouest

Les 2 et 3 novembre, le POPIR-Comité Logement était en grève, comme plus de 1400 groupes qui avaient décider de faire la grève et/ou d’interrompre les services. Un mouvement historique où les groupes en santé et services sociaux et les groupes en défense collective des droits (comme le POPIR-Comité Logement) unissaient leurs forces pour dénoncer les politiques d’austérité qui ont un impact d’abord sur les plus démuni-e-s, ensuite, sur les organismes.

Ces deux jours de grande mobilisation avaient une saveur particulière dans le Sud-Ouest puisque depuis la semaine précédente, les 4 tables de quartier étaient en action contre l’austérité, dans le cadre des élections partielles. Nous avons fait su piquetage, des manifestations, un déjeuner de grève…bref, une multitude de moments de mobilisations pour que la/le prochaine élu-e- comprenne que dans le Sud-Ouest, on ne lâche jamais rien !

Quelques photos résument bien l’effervescence des derniers jours et la mobilisation à venir !

DSCN7030 DSCN6913 DSCN6991 DSCN7020 DSCN6968 DSCN6950 DSCN7022 DSCN7026