1er mai : plusieurs centaines de personnes mobilisées pour la Grève sociale

Arrivée

Depuis quelques mois déjà, à l’appel du Syndicat industriel des travailleurs et travailleuses – section Montréal puis de la Coalition 1er mai, le POPIR-Comité Logement s’était donné un mandat de grève sociale pour le 1er mai 2015. D’ailleurs, l’ensemble des comités logement membres du FRAPRU et du RCLALQ et plusieurs de nos alliés dans le Sud-Ouest avaient le même mandat. En fait, le 1er mai plus de 850 organisations communautaires, syndicales et étudiantes étaient en grève sociale.

Vers la fin

La grève sociale, c’est une grève politique. Ce jour-là, la grève ne visait pas en premier lieu les négociations de nos conditions de travail mais la dénonciation politique des mesures libérales d’austérité. Comme tout le monde est concerné par l’austérité (sauf les grosses entreprises et les gros revenus), les moments de mobilisation ont été nombreux et variés lors de cette journée de grève sociale.

Dès 7h30, le matin, quelques militant-e-s du POPIR-Comité Logement se sont joints aux autres membres de la Coalition Main Rouge pour bloquer l’accès aux bureaux à la Tour de la Banque Nationale. Alors que le gouvernement refuse de restaurer la taxe sur la capital qui pourtant, permettrait de financer des dizaines de milliers de logements sociaux au Québec, l’occupation au pied de cette banque ouvrait en beauté cette journée d’actions et de perturbation économique.

Pendant ce temps, à 8h30, d’autres militant-e-s se voyaient au POPIR-Comité Logement avant de partir pour la grande manifestation montréalaise contre l’austérité. Contre les coupures, contre la privatisation des services publics, des milliers et des milliers de mal-logé-e-s, de femmes, de jeunes, de personnes âgées, de prestataires de l’aide sociale, de personnes migrantes et de syndiqué-e-s ont pris les rues de Montréal.

Ensuite, sur l’heure du dîner, Solidarité Saint-Henri, Famijeunes et le POPIR-Comité Logement sont allés prêter main forte aux employé-e-s du CLSC de Saint-Henri qui ont organisé un piquetage pour dénoncer les coupures en santé et la réorganisation du réseau. Sous le thème de «refusons l’austérité», les usagers, les usagères du CLSC et les employé-e-es ont fait passer leur message.

Tout le monde au CLSC

Après une discussion sur les mesures d’austérité et surtout, sur les alternatives locales aux politiques actuelles qui appauvrissent et tentent de miner la solidarité pourtant si importante dans le Sud-Ouest, le POPIR-Comité Logement a rejoint des groupes de Pointe-Saint-Charles, de Côte-Saint-Paul, Ville-Émard et la Petite Bourgogne. Toutes et tous ensemble, nous avons marché jusqu’au bureau de Marguerite Blais. Encore une fois, les gens présent-e-s ont pu s’exprimer sur l’austérité, ses conséquences et les alternatives. La présence de la fanfare a renforcé l’ambiance de solidarité et la force exprimée par ceux et celles qui ont pris la rue !

Orchestre 3

Finalement, pour finir cette journée de grève sociale, plusieurs ont ensuite convergé vers le centre-ville, à l’appel de la Convergence des luttes anti-capitaliste . Pour cette manifestation, la répression a été très forte. Les militant-e-s du POPIR-Comité Logement n’ont pas subi directement la violence des forces policières mais malgré tout, nous ne pouvons que dénoncer le profilage politique. Alors que toute la journée, nous avons pu exprimer librement notre désaccord et parler de nos alternatives, la simple évocation du mot «anti-capitalisme» aura déclenché la répression et la violence, c’est inacceptable.

Toutefois, cela ne suffira pas à faire taire la grogne populaire et nous sommes déjà dans les préparatifs pour le Camp pour le droit au logement du FRAPRU…une action à la fois, le mouvement se consolide et la lutte se poursuit ! SOLIDARITÉ !