Le POPIR contre l’austérité…en grève et dans la rue !

Réunis en Assemblée générale, le 22 janvier dernier, les membres du POPIR-Comité Logement se sont donnés un mandat de grève sociale, le 1er mai 2015. C’est la deuxième fois dans l’histoire récente du POPIR-Comité Logement que les locataires considèrent que la grève est un  outil approprié (parmi d’autres) pour mener la lutte. La première fois, en 2012, les membres voulaient se joindre au mouvement populaire qui grossissait le rang des étudiant-e-s, au printemps 2012. Cette fois, le POPIR répond à l’appel de la Coalition pour le 1er mai.

Les locataires souscrivent à l’idée que le gouvernement, au nom de l’austérité et de l’atteinte du déficit zéro, ne fait que couper dans des programmes essentiels (comme le logement social) et hausser les tarifs. Ces mesures profitent aux banques, aux grandes entreprises, aux plus riches mais ont des impacts parfois catastrophiques sur celles et ceux qui doivent payer toujours plus cher sans voir leur revenu augmenter. Les membres du POPIR-Comité Logement refusent ce modèle et il/elles ont rappelé à plusieurs reprises que les travailleurs et les travailleuses sont concernés mais que ce sont les plus démunis, les personnes sur l’aide sociale, les personnes âgées qui paient le plus cher pour l’austérité !

Les membres du POPIR-Comité Logement ont décidé de se joindre à la Coalition du 1er mai et d’embarquer dans ce mouvement parce qu’il/elles croient en la nécessité de participer à un mouvement social large. À ce titre, il/elles seront en grève le 1er mai, il/elles appuieront les travailleurs et les travailleuses en cette journée. Il/elles pensent que la lutte contre l’austérité c’est une lutte pour des meilleures conditions de travail mais aussi des meilleurs conditions de vie en général. Du coup, les locataires s’attendent aussi à un appui quand il sera le temps de manifester pour des programmes comme le logement social. Par exemple, la mobilisation devra être historique pour la manifestation d’ouverture du Camp pour le droit au logement du FRAPRU, le 21 mai 2015.

Les membres du POPIR-Comité Logement ont décidé de se joindre à la Coalition parce qu’il/elles croient aussi à l’action directe. Depuis 45 ans maintenant, le POPIR a diversifié les moyens d’action, les tactiques pour défendre les locataires.  Les attaques portées sur les locataires sont assez sévères, les gouvernements sont sourds à nos demandes et nous sommes obligés d’intensifier la lutte.

Finalement, les locataires ont rappelé que le 1er mai n’est qu’une étape dans la mobilisation. Avant ça, les occasions de prendre la rue, d’interpeller le gouvernement et même de le confronter seront nombreuses. Dès le 3 février, un comité d’accueil est organisé pour le premier ministre P. Couillard qui va parler aux membres de la Chambre de commerce, le POPIR y sera. La semaine du 23 février sera une semaine d’actions…nous répondrons à l’appel de la Coalition à Montréal le 23 février et à l’appel du FRAPRU le 25 février (ou le 2 6 – à confirmer).

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Témoignage de Denyse : après 17 ans, son propriétaire veut récupérer son logement

Nous vous invitons à écouter le témoignage de Denyse, de Rouyn-Noranda, qui habite son logement depuis 17 ans et qui doit maintenant se trouver une autre place où rester. Elle est retraitée et ne peut pas payer les loyers de 600-700$ disponibles sur le marché ! La seule solution pour elle, le logement social.

Même si Denyse vit en Abitibi, plusieurs locataires du Sud-Ouest pourront se reconnaitre. En effet, nous voyons de plus en plus de locataires âgés chassés de leur logement pour cause de reprise. C’est une conséquence directe de la gentrification.

Quand ça fait 10, 20, 30 et parfois 40 ans que tu vis dans le même loyer, pas facile de se reloger ! Heureusement qu’il y a encore du logement social.

 

Le FRAPRU visite 10 ministres pour dénoncer les coupures appréhendées dans AccèsLogis

Ce matin, jeudi 22-01, un autobus est parti de Lionel Groulx avec des militantes et militants du Sud-Ouest pour visiter des ministres. D’autres actions sont à prévoir…contre l’austérité et pour le logement social !

Lire le communiqué du FRAPRU

À quelques semaines du second budget du gouvernement Couillard, le Front d’action populaire en réaménagement urbain augmente la cadence pour obtenir la poursuite du financement de nouveaux logements sociaux au Québec. Plusieurs dizaines de membres du FRAPRU se rendent donc, ce matin, devant les bureaux de circonscription de dix ministres ayant des responsabilités majeures au sein du cabinet libéral.

Sur l’Île de Montréal, six ministres sont visités : le ministre des Finances, Carlos Leitao; le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux; la vice-première ministre, Lise Thériault; le leader parlementaire du gouvernement, Jean-Marc Fournier; le ministre des Transports et ministre responsable de Montréal, Robert Poéti; le ministre de l’Économie, Jacques Daoust. À Québec, c’est le cas de François Blais, ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, et d’Yves Bolduc, ministre de l’Éducation. En Montérégie, les membres du FRAPRU se rendent chez Pierre Moreau, ministre responsable de l’Habitation, Gaétan Barrette, ministre de la Santé et des Services sociaux, et Nicole Ménard, présidente du caucus du gouvernement.

Le FRAPRU ne cache pas sa profonde inquiétude quant à l’avenir d’AccèsLogis, le seul programme permettant encore le financement de nouveaux logements sociaux. Les mesures d’austérité appliquées par le gouvernement Couillard, de même que les contacts peu rassurants que l’organisme a eus avec des membres de la députation libérale et des hauts responsables de la Société d’habitation du Québec (SHQ), lui laissent craindre le pire.

« Au cours des dix dernières années, il ne s’est pas passé un seul budget sans que de nouveaux logements sociaux soient annoncés au Québec. Celui de juin 2014 a annoncé le financement de 3000 logements sociaux dont 1100 se réaliseront à Montréal et 440 à Québec. Le budget de 2015-2016 ne doit pas mettre fin à un tel financement et il ne doit pas non plus se réduire à une peau de chagrin, alors qu’il est déjà nettement insuffisant face à l’ampleur des besoins », explique François Saillant, coordonnateur du FRAPRU.

Il précise que la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) évalue que 270 340 ménages locataires ont des « besoins impérieux de logement au Québec », parce qu’ils paient un pourcentage trop élevé de leur revenu en loyer ou parce qu’ils habitent un logement de mauvaise qualité ou de taille insuffisante. Sur l’Île de Montréal, 108 860 ménages versent plus de la moitié de leur revenu pour se loger. Ce chiffre est de 26 665 en Montérégie et de 18 480 à Québec.

L’austérité fait déjà sentir ses effets

Le FRAPRU ajoute que, suite aux compressions annoncées pour 2014-2015 à la Société d’habitation du Québec, celle-ci a dû suspendre tous ses programmes de rénovation domiciliaire, incluant ceux pour les propriétaires occupants à très faible revenu. La semaine dernière, la SHQ a également modifié certaines modalités de financement du programme AccèsLogis, ce qui aura pour effet de compromettre plusieurs projets de logements coopératifs et sans but lucratif en voie de réalisation.

22 janvier : assemblée générale sur fond d’austérité

Ce jeudi 22 novembre, les membres du POPIR-Comité Logement seront réunis en Assemblée générale au CEDA, à 17h.

Les discussions de l’AG porteront sur l’austérité et, surtout, sur un outil de lutte: la grève sociale. En effet, les membres du FRAPRU, dont le POPIR-Comité Logement ont décidé de se joindre à l’appel de la Coalition pour le 1er mai qui organise un mouvement de grève sociale. Qu’en pensent les membres du POPIR ? Serons-nous en grève? Ferons-nous des actions locales ? Allons-nous participer aux actions de perturbations économiques, aux manifestations ?

L’AG sera suivie d’un souper et du lancement du nouveau numéro du journal « Le Canal, journal anti-austérité ».

Comité mobilisation de janvier: On continue la lutte contre l’austérité!

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Le gouvernement libéral a complètement saccagé nos services publics cet automne et tout porte à croire que ce n’est qu’un début. En effet, Couillard  et ses amiEs ont annoncé que d’autres coupes allaient suivre cet hiver. Nous devons poursuivre la lutte contre ces mesures d’austérité!!

Le POPIR vous invite donc à venir discuter de vos préoccupations en tant que résidentEs du Sud-Ouest. La discussion sera animée par la table de quartier Solidarité Saint-Henri. En effet, en vue de leur forum de mi-année, SSH désire nous entendre afin de construire son plan d’action 2015 en fonction des principaux enjeux touchant la population.

C’est à nous de proposer des actions à la table de quartier!

Quand:  Mercredi le 14 janvier

Heure: 5h30 PM

Lieu: CEDA (2515 rue Deslile)

Une soupe sera servie!

Le logement, un droit: Témoignage de Roger, locataire de Rosemont-Petite-Patrie

 

Témoignage de Roger, photographe, locataire de Rosemont-Petite-Patrie


Le 4ème témoignage de la campagne Le logement, un droit est celui de Roger, un locataire de Rosemont, victime d’une tentative de reprise de logement sous de faux motifs. Roger habite son logement depuis 10 ans. Quelques mois après la vente de son immeuble, il a reçu un avis d’éviction pour motif d’agrandissement substantiel, «un motif souvent utilisent pour évincer des locataires qui ne paient pas assez cher de loyer, dans un quartier qui se gentrifie de plus en plus». «Après une longue bataille, on a obtenu gain de cause, parce qu’entre locataires, on s’est tenus», nous dit-il. Pour lui, «l’importance de garder un grand parc locatif, c’est de donner la possibilité aux gens de se loger, […] de garder des gens à Montréal».

Le logement, un droit: Témoignage de Geneviève, mère de 5 enfants

Témoignage de Geneviève, mère de 5 enfants

Le troisième témoignage de la campagne vidéo Le logement, un droit est en ligne. C’est celui de Geneviève, une mère de 5 jeunes enfants, vivant actuellement dans une coopérative d’habitation du quartier Saint-Sauveur à Québec. Elle témoigne de la difficulté pour les grandes familles de se loger convenablement, même avec un revenu de travail, ainsi que de la discrimination envers les enfants.

«Avoir plus de logements où on peut avoir de meilleures conditions, à de meilleurs prix, c’est bénéfique pour toute la société. Ça fait des gens qui sont plus épanouis et qui peuvent fournir à la société.»

COMMUNIQUÉ: Sud-Ouest de Montréal 4000 logements sociaux réclamés à la députée libérale

Sud-Ouest  de Montréal

4000 logements sociaux réclamés à la députée libérale

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 Montréal, le 2 décembre 2014 – Plus d’une centaine de locataires du Sud-Ouest ont pris les rues autour des bureaux de la députée libérale Marguerite Blais pour exiger 4000 nouveaux logements sociaux. Elle est au pouvoir dans le comté de Saint-Henri-Sainte-Anne depuis 2007 et la situation des locataires ne cesse de se détériorer. Le Regroupement Information Logement (RIL) de Pointe-Saint-Charles et le POPIR-Comité Logement, qui avaient appelé à la manifestation, attendent de la députée qu’elle interpelle son parti et revendique elle-même des logements sociaux.

 Les dernières données issues de l’Enquête nationale sur les ménages en 2011 montrent clairement que les locataires paient de plus en plus chers pour se loger. À la Petite-Bourgogne, par exemple, le loyer médian a augmenté de 28%, ce qui force certains ménages qui ne peuvent plus payer à quitter le quartier. «Le Sud-Ouest a toujours été un quartier de locataires. Madame Blais s’est fait élire par ces locataires mais elle les représente mal. Quand nous avons dévoilé les données en novembre, madame Blais a prétendu être à nos côtés…on veut qu’elle pose des gestes concrets si telest le cas» a clamé Fred Burrill, organisateur communautaire au POPIR-Comité Logement.

 L’embourgeoisement du Sud-Ouest a été bruyamment décrié par les locataires présents. Les nouveaux commerces, qui refusent parfois l’accès aux locataires du quartier, et les condos qui poussent comme des champignons sont tenus responsables de l’augmentation des loyers. Par exemple, certaines personnes âgées qui vivent depuis longtemps dans le même logement se font tasser lors d’une reprise ou par une augmentation de loyer abusive. Dans Saint-Henri, 66% des locataires de 75 ans et plus sont mal-logés. «Madame Blais, qui a été ministre responsable des aîné-e-s, devrait être la première à monter aux barricades. Le déracinement et la perte de tissu social qu’impose l’embourgeoisement aux familles du Sud-Ouest est intolérable. Personne ne veut voir déménager sa grand-mère pour être remplacée par un propriétaire de condo!» s’indigne Marie-Christine Gagnon du RIL.

Enfin, les organismes dénoncent les politiques d’austérité imposées par le gouvernement dont fait partie madame Blais qui va obliger les plus vulnérables et la classe moyenne à se serrer encore plus la ceinture. Le POPIR-Comité Logement et le RIL, à l’instar de la Coalition opposée à la privatisation et à la tarification des services publics, affirment qu’en mettant davantage à contribution les plus fortunés et les grandes entreprisesle gouvernement pourrait aller chercher 10 milliards de dollars pour mieux financer les services publics et les programmes sociaux, dont le logement social.

Dans le contexte où les locataires s’appauvrissent, les besoins de logements accessibles financièrement sont encore plus pressants. Encore une fois, les deux organismes affirment que le logement social est la solution. «Cela va permettre aux moins nantis de payer un montant raisonnable de loyer et mettre un frein à la spéculation causée par l’embourgeoisement» a conclu Fred Burrill.

 

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Pour plus d’informations: (514) 935-4649