Le 19 octobre prochain, il y aura des élections fédérales. Depuis 7 semaines que la campagne a commencé, il semble que les libéraux et le NPD se partagent les préférences de ceux et celles qui votent mais rien n’est joué…en tous cas, si nous changions de gouvernement, quel serait l’impact sur le logement social ?
Tout d’abord, rappelons que logement social devrait être un enjeu fédéral majeur. La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) évalue elle-même que 1.5 millions de ménages ont des besoins impérieux de logement et 235 000 vivent des situations d’itinérance. Localement, sur le territoire du POPIR-Comité Logement 3600 ménages consacrent 50% et plus de leur budget au paiement du loyer !
Le financement des logements existants
La SCHL aura besoin d’un budget de 1.7 milliards de $ pour renouveler les ententes avec les logements sociaux fédéraux construits avant 1994. Au Québec, 125 500 logements sociaux étaient toujours financés par Ottawa à la fin 2013. Si leurs ententes ne sont pas renouvelées, certains loyer pourraient augmenter de 400$ par mois et les coop comme les OSBL vont manquer d’argent pour rénover les logements. Et que craindre pour les HLM ?
Le financement de nouveaux logements sociaux
Le FRAPRU et ses membres, dont le POPIR-Comité Logement, revendique 2 milliards $ pour de nouveaux logements. Avant 1994 et le désengagement fédéral (qui a eu comme conséquence la grave pénurie de logements des années 2000), c’est le montant qu’Ottawa investissait dans les programmes de logement.
Que «promettent« les libéraux et le NPD ?
Au fur et à mesure que la campagne avance, les promesses fusent…mais aucun engagement n’est très clair. Si on analyse les plateformes ou le cadre financier, on ne trouve pas exactement les même choses que si l’on parle en personne au chef ou aux candidat(e)s locaux. Dans tous les cas, il semble plus ou moins acquis que les deux partis sont prêts à renouveler les ententes ! C’est une nouvelle encourageante. Par contre, quand il s’agit de financer de nouveaux logements sociaux, les montants évoqués et les échéances sont moins précis.
Des millions de mal-logé-e-s ne peuvent pas se satisfaire d’approximation !
Avoir un toit sur le tête n’est pas un luxe, c’est un droit ! Les candidat-e-s ont le devoir de donner l’heure juste sur leurs engagements, sur leur réelle volonté de financer coûte que coûte du logement social (et non pas dépendamment des surplus budgétaires ou non).
Afin de leur faire préciser leurs positions, le POPIR-Comité Logement va participer à la Journée nationale d’action du FRAPRU, le 24 septembre prochain. Le POPIR-Comité Logement va aussi organiser une action locale, le 5 octobre prochain dans le cadre de la Journée mondiale de l’habitat et à deux semaines de la Marche mondiale des Femmes.
Deux mobilisations importantes pour que le logement soit pris au sérieux lors de ces élections fédérales ! Contactez-nous pour participer !