Le POPIR contre la Charte des valeurs québécoises

Le CA du POPIR se positionne contre la Charte des valeurs québécoises

Récemment, le Conseil d’administration du POPIR-Comité Logement a décidé d’appuyer et de participer à une manifestation contre le colonialisme, le racisme et la Charte des valeurs québécoises, le 21 mars 2014. Pour ce faire, évidemment, il fallait prendre position contre le projet de loi 60 du Parti Québécois.

Sachant que cette position pourrait être controversée dans cette période électorale  très polarisée, nous désirons expliquer la logique motivant cette prise de position.

Les quartiers populaires du Sud-Ouest desservis par le POPIR-Comité Logement ont toujours été très divers – les populations irlandaises, italiennes, francophones, et noires ont historiquement cohabité sur notre territoire et étaient solidaires dans la lutte pour le droit au logement. De plus en plus, cette diversité s’alimente avec l’arrivée de nouvelles populations immigrantes, et au POPIR, nous essayons de toujours être ouverts et accessibles à tous ceux et celles qui désirent accéder à nos services.  

Nous trouvons que la Charte des valeurs québécoises, plutôt que d’aborder réellement la question de laïcité, sert de plus en plus comme façon de cibler les personnes qui choisissent de porter le foulard ou le voile.  Cette discrimination va à l’encontre de notre mission : rassembler les locataires, peu importe leurs origines, dans la lutte contre la gentrification et pour le droit au logement. Parmi nos rangs se trouvent des personnes de plusieurs religions et ethnicités  et nous ne pouvons pas nous taire face à un projet de loi qui risque de discriminer  nos voisinEs, nos camarades, et nos membres.    

Élections provinciales : on veut 3800 logements sociaux dans St-Henri-Ste-Anne

Les élections sont officiellement déclenchées et conséquemment, la course aux engagements est lancée ! Comme à chaque élection, qu’elle soit municipale, provinciale ou fédérale, les candidates et candidats vont se bousculer à nos portes, lors des évènements locaux pour nous dire tout ce qu’ils et elles sont prêtes à faire pour nos quartiers. Nous allons donc en profiter pour faire notre propre campagne et exiger des engagements précis.

3800 logements sociaux, pas un de moins

L’ampleur des besoins – sur le territoire du POPIR-Comité Logement, 2800 ménages consacrent la moitié de leur revenu au paiement du loyer – nécessite une intervention structurelle.

Le peu de logements sociaux qui se développent – toujours sur le territoire du POPIR, 56 nouveaux logements sociaux ont été construits depuis les dernières élections provinciales – nécessite des engagements majeurs.

On ne peut pas se contenter d’une profession de foi favorable au logement social au nom d’une mixité sociale qui dans les faits favorise bien plus la gentrification de nos quartiers que le maintien des résidantes et résidants les moins nantis.

On exige des candidates et des candidats qu’ils et elles chiffrent clairement leur promesse : 3800 logements sociaux pour notre circonscription, soit 50 000 logements pour le Québec.

Le maintien de toutes les subventions aux logements sociaux existants

Plusieurs milliers d’unités de logement social (5000 dans le Sud-Ouest, 126 000 au Québec) sont en danger si les plans fédéraux de ne pas renouveler les conventions sont maintenus. Le gouvernement provincial a une responsabilité majeure dans ce dossier et doit clairement confronter le gouvernement fédéral. Qu’est-ce que nos candidates et candidats sont prêt-e-s à faire pour sauver nos logements sociaux ?

Sur ce dossier encore, nous ne nous contenterons pas d’un simple «c’est une priorité», on veut une liste concrète des gestes qui seront posés face à Ottawa !

Un positionnement politique clair en faveur des droits sociaux plutôt que du droit au profit !

Un parti politique doit avoir une vision politique, doit porter un projet de société et non pas seulement une vision comptable. Notre projet de société passe par une politique en habitation qui priorise le droit au logement plutôt que le droit au profit, un plan d’action en itinérance qui va plus loin qu’une politique en itinérance, une redistribution de la richesse qui passe par une fiscalité progressive où les riches font leur juste part, une pleine reconnaissance du droit de manifester et de contester.

Évidemment, il ne suffira pas de le demander pour l’obtenir…nous allons donc nous mobiliser et poser plusieurs actions locales et régionales afin que ces enjeux sociaux deviennent des enjeux de campagne. Pour vous informer sur NOTRE CAMPAGNE, visitez notre site, celui du FRAPRU ou écrivez-nous à info@popir.org