Occupation d’un terrain vacant à Hochelaga : la pression continue

Le POPIR-Comité Logement ne peut que se réjouir de voir que la pression continue et que la lutte contre la gentrification se poursuit. Les militant-e-s qui ont répondu à l’appel de Cellul (collectif étudiant de lutte pour des lieux urbains libérés) et ont occupé un magnifique terrain vacant de la rue Ontario, dans Hochelaga, plein de potentiel pour du logement social.

On se rappelle que le 3 juin dernier, le maire d’arrondissement Benoit Dorais qui est aussi responsable de l’habitation à la Ville de Montréal, s’est engagé publiquement à deux reprises (auprès des squatteuses et squatteurs de St-Henri et lors de l’assemblée publique sur la Malting) pour une réserve de terrains vacants à des fins de logement social. Il a répété cet engagement le 14 juin dernier, lors d’une rencontre avec un comité de requérant-e-s pour une coopérative à laquelle le POPIR était présent.

Nous sommes le 23 juin, la pression s’est poursuivie hier dans un autre quartier populaire, la preuve que la lutte est sérieuse et que les attentes sont réelles. Il reste une semaine au responsable de l’habitation pour respecter ses engagements, sans quoi d’autres actions seront nécessaires.

Défendons nos logements sociaux : à Québec le samedi 11 mai

Le POPIR-Comité Logement va se joindre aux comités logement de toute la Province pour participer à une manifestation nationale, samedi le 11 mai, à Québec, pour défendre les logements sociaux existants et exiger du fédéral qu’il renouvelle les ententes !

RDV au POPIRaffiche_11mai2013 au 4017, Notre-Dame Ouest
samedi 11 mai ; départ à 8h30
Lunch fourni (merci de confirmer avant)

Au cours des prochaines années, le gouvernement fédéral cessera de verser des subventions aux logements sociaux qu’il a pourtant contribué à réaliser et qu’il finance en partie depuis des décennies. Quelque 127 000 logements HLM, coopératifs et appartenant à des organismes sans but lucratif (OSBL) d’habitation seront touchés. Cela représente 85 % de l’ensemble des logements sociaux construits au Québec.

Dans le cas des logements qui sont sous la responsabilité exclusive de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) et qui sont déjà arrivés à la fin de leurs subventions fédérales, les locataires à faible revenu ont vu leur loyer augmenter de 200 $ par mois, parfois plus. Jusqu’à présent, il ne s’agit que d’une petite partie des logements concernés, mais ce nombre augmentera dangereusement dès 2014-2015.

Dans le cas des HLM qui sont sous la responsabilité de la Société d’habitation du Québec (SHQ), le gouvernement québécois estime que lorsque toutes les subventions fédérales auront pris fin, le Québec aura perdu 130 millions $ par année. Décidera-t-il alors d’assumer seul cette perte ou choisira-t-il d’en transférer une partie aux locataires, en augmentant leur loyer ou autrement?

Plusieurs de ces logements ont besoin de réparations majeures. Or, le fédéral, qui a eu un petit programme de subvention à cet effet pendant deux ans, n’y consacre plus un sou, de sorte que les immeubles et les logements continuent de se détériorer.

Dans son budget du 21 mars dernier, le gouvernement Harper a choisi l’austérité et le déficit « zéro », au mépris des engagements du gouvernement canadien en faveur du droit au logement. Pourtant, d’autres choix s’offraient à lui, comme mettre davantage à profit les contribuables ayant des revenus imposables de 250 000 $ et plus, taxer les capitaux qui transitent vers les paradis fiscaux ou imposer les héritages de plus de 5 millions $, comme le proposait le Centre canadien des politiques alternatives (CCPA).

Ottawa doit continuer d’aider les locataires à faible revenu des logements sociaux!

Ottawa doit soutenir la remise en état des logements sociaux!

Locataires de HLM de la Petite-Bourgogne : assemblée publique

Les locataires de HLM de la Petite-Bourgogne sont invité-e-s à une Assemblée publique sur l’avenir de leur logement ! Jeudi 2 mai, de 1 pm à 2.30 pm, au centre Tyndale St-George (870, Richmond Square).

Pour le moment, le gouvernement fédéral finance encore les HLM en vertu d’une entente qui finira sous peu. Les HLM de la Petite-Bourgogne construits dans les années 70 seront les premiers touchés par la fin de ces ententes. N’oublions pas que dans ce quartier, il y a 1400 logements HLM !!

Si le fédéral ne renouvelle pas les ententes, qui va payer pour le manque à gagner ? Avec quel argent seront rénovés les immeubles qui en ont grandement besoin ? Est-ce que le gouvernement du Québec va remplacer le fédéral ou bien augmenter les loyers ? Surtout, est-ce qu’il y a une façon de forcer le fédéral à renouveler les ententes ?

Les locataires sont invités à venir chercher l’info et parler des actions à entreprendre !! Nous vous attendons en grand nombre…

Montréal : milieu de vie ou marchandise

Mardi 16 avril 2013, une cinquantaine de militantes et militants se sont rendus devant l’ancienne gare Viger, dans Ville-Marie, pour lancer leur brochure : Montréal, milieu de vie ou marchandise ?

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La question que les groupes de défense des droits des locataires et le FRAPRU posent aux futur-e-s candidates et candidats aux élections est clair : allez-vous prendre des engagements en faveur des montréalais-e-s qui sont pour les 2/3 des locataires ou allez-vous favoriser les investisseurs immobiliers ?
Pour lire le document, rendez-vous sur le site du FRAPRU ou venez nous visiter au POPIR pour obtenir une copie.

Droit au logement : lancement du film « Au pied du mur »

Plusieurs membres du POPIR-Comité Logement ont participé à la Commission populaire itinérante qui avait été organisée par le FRAPRU à l’automne 2012. Certain-e-s sont même allé-e-s en Gaspésie, sur la Côte Nord et en Abitibi pour soutenir les locataires de ces régions.
Une équipe de vidéastes a réalisé un documentaire sur cette « aventure »…le film Au pied du mur sera lancé ce mercredi 20 mars, à 19h, à la Maison Théâtre (245, Ontario Est).

Pour visionner la bande annonce, rendez-vous  l’adresse suivante : http://vimeo.com/61259092

Assemblée publique de locataires

Assemblée publique de locataires à Côte-Saint-Paul/Ville-Émard

Vous voulez améliorer vos conditions de logement?

Vous avez des questions au sujet de:

  • hausses de loyer
  • entretien/réparations
  • logement social

PARLONS LOGEMENT!

jeudi, le 21 février, à 18h.

Centre Monseigneur Pigeon, salle de séjour (1e étage)

5550, rue Angers (Métro Jolicoeur)

Infos: POPIR-Comité Logement, (514) 935-4649

La pénurie de grands logements persiste et leur coût augmente

La Société canadienne d’hypothèque et de logement a sorti son rapport sur le marché locatif.

Même si on note dans l’arrondissement une remontée du taux général d’inoccupation à 2,7%, il reste en dessous du seuil d’équilibre (3%). Surtout, le rapport n’est même pas en mesure de dénombrer combien de logements familiaux (3 chambres et plus) sont vacants ; ce taux était de 0,2% en 2011. En effet, on sait qu’il n’y a à peu près plus de grands logements à louer dans le Sud-Ouest, les familles qui viennent au POPIR-Comité Logement ont beaucoup de difficultés à se loger.

Le rapport nous apprend aussi que les loyers continuent d’augmenter pour les grands logements. Un trois chambres à coucher se louait 747$ en moyenne en 2011, il coûte maintenant 782$, soit une augmentation de 4,6% en un an seulement. Le logement étant une marchandise, il répond aux lois du marché. La rareté des grands logements entraîne une augmentation du coût.

La solution se trouve dans le logement social
La construction quasi-exclusive de condominiums dans l’arrondissement a fait augmenter de façon vertigineuse les coûts des terrains et les coûts de construction par unités. Pour qu’un développement soit rentable, il faut y construire beaucoup de condos de petite taille. Ceci explique la pénurie de grands logements et les augmentations de loyer. « Pour que les familles locataires du Sud-Ouest puissent se loger convenablement, il faut réserver des terrains pour les mettre à l’abri de la spéculation et y développer des logements sociaux. La solution existe, il faut maintenant la volonté politique de le faire.

Demain Montréal: Ce qu’on veut aujourd’hui!!

Au cours des dernières semaines, la Ville de Montréal et les arrondissements ont organisé des soirées de consultation auprès de la population en vue d’élaborer le Plan de développement de Montréal. Le Plan de développement de Montréal n’a aucune porté réglementaire. Nombre de groupes communautaires se sont questionnés sur la pertinence d’un tel document qui ressemble plus à un exercice électoraliste qu’à un réel exercice de consultation démocratique.

Lors de la consultation, dans l’arrondissement Sud-Ouest, le POPIR a distribué le texte suivant

Demain Montréal Aujourd’hui!

L’élaboration du plan de développement de Montréal s’inscrit dans une logique selon laquelle la ville est une marchandise que l’on doit rendre alléchante. Ainsi, les administrations publiques sont les promoteurs de la ville et se placent en compétition avec la banlieue et les autres métropoles. On veut attirer les investisseurs, mais aussi les gens issus de classes aisées désireux d’acquérir une propriété et qui désertent souvent la ville au profit de la banlieue.

 

Mais qu’en est-il de la population qui habite déjà Montréal et qui fait d’elle une ville vivante? Pendant qu’on pense au Montréal de demain, on oublie de poser des gestes aujourd’hui afin d’assurer une meilleure qualité de vie à ceux et celles qui vivent dans nos quartiers.

 

Revitalisation

Sous le couvert louable d’améliorer l’aménagement d’un quartier, les administrations publiques financent de vastes opérations de revitalisation afin de rendre des secteurs longtemps négligés attractifs pour les investisseurs. Dans le Sud-Ouest, ces opérations pleuvent : la mise en valeur des berges du Canal Lachine, la requalification de l’autoroute Bonaventure en boulevard urbain, Griffintown et les Bassins du Nouveau Havre et, à plus petite échelle le Woonerf St-Pierre. Certes, on trouvera peu de gens pour se plaindre qu’il y ait plus d’espaces verts et des rues mieux éclairées, mais les impacts négatifs pour la population pauvre sont beaucoup plus importants que ces améliorations esthétiques. La spéculation sauvage qui a cours dans nos quartiers menace la population à faible revenu. Reprise et démolitions de logements, hausse fulgurante des loyers, conversions… Nombreux sont les ménages locataires qui ne savent pas s’ils pourront conserver leur logement ou même s’ils pourront continuer à habiter le quartier.

 

Logements

Dans le Sud-Ouest, les besoins en ce qui concerne le logement sont loin d’être comblés. Quelques 8000 locataires consacrent une part trop importante de leurs revenus pour payer le loyer, négligeant ainsi de combler d’autres besoins essentiels. Le parc de logements locatifs est vieillissant et plusieurs locataires vivent dans des logements en mauvais état. Ceux et celles qui désirent déménager se rendent vite compte que les logements sont rares et trop chers!

 

Transport

Lorsque la Ville de Montréal a donné son appui au projet de reconstruction de l’Échangeur Turcot, elle a du même coup jeté à la poubelle toutes ses aspirations de développement durable et de ville d’avant-garde sur la question du transport. Le projet Turcot est un projet rétrograde. Plutôt que de faire comme nombre de grandes villes à travers le monde qui ont décidé de démanteler les autoroutes en milieu urbain, la Ville de Montréal accepte que se construise une autoroute plus volumineuse qui empiète même sur des logements habités.

 

Voilà seulement quelques exemples de ce qui se passe aujourd’hui et maintenant, pendant qu’on pense le Montréal de demain! Ne croyez-vous pas qu’il est plus que temps d’agir?!

 

Ce qu’on veut :

  • Des réserves de terrains afin de freiner la spéculation;
  • Des coopératives, des HLM et des OSBL;
  • Un Turcot plus petit, moins polluant et qui ne détruit pas nos logements!

Pauline Marois, ça va prendre plus de logements sociaux !

Tout l’automne, le FRAPRU et ses membres ont sillonné les routes des 17 régions administratives du Québec et ont rencontré des centaines de groupes et de locataires. Les témoignages éloquents ont rappelé que le logement n’est pas un droit au Québec et que ça va prendre beaucoup de logements sociaux pour répondre aux besoins. À Saint-Henri seulement, 2800 ménages consacrent 50% de leur revenu au paiement du loyer.

En réponse à ça, le budget Marois propose une petit 3000 logements sociaux…c’est indécent !

Le FRAPRU et le POPIR vous invitent donc à aller dire à Pauline Marois, à Québec, que ce sont 50 000 logements sociaux dont on a besoin.

DÉPART du POPIR à 8h30…retour à l’heure du souper.
Le LUNCH est fourni mais il est nécessaire de réserver votre place dans l’autobus.

Budget 2013 : la PQ veut faire son déficit zéro sur not’dos

Malgré toutes les promesses annoncées en campagne électorale, le Parti québécois revient, moins de 100 jours après son élection, sur plusieurs de ces engagements. En effet, après avoir fait croire à un virage à gauche, ou tout le moins à un retour à des mesures plus progressistes, le PQ dévoile ses véritables intentions : le déficit zéro reste la priorité et il se fera sur le dos de la classe moyenne et, surtout, des  plus démunis !

La taxe santé est maintenue pour cette année tandis que les hausses d’impôts des plus riches sont nettement moindres que ce qui avait été annoncé (un seul palier au lieu de deux)! Quant aux tarifs d’hydro-électricité, ils sont maintenant dégelés, malgré des engagements maintes fois réitérés, alors que les redevances aux compagnies minières, elles, sont gelées jusqu’à nouvel ordre! D’autres taxes à la consommation sont majorées (tabac et alcool), encore une mesure régressive qui touche tout le monde, quel que soit son revenu.

Sur la question du logement, il semble que le pire a été évité puisque le gouvernement renouvelle le financement de 3000 logements sociaux (dont 1500 à 25% des revenus). Il serait toutefois indécent de s’en réjouir pleinement quand on sait qu’au Québec, 61 480 ménages consacrent 100% de leur revenu au paiement du loyer !

Cette année encore, les entreprises paieront 4.7 milliards$ de taxes tandis que les ménages en paieront 20,4 milliards $ !! C’est sans compter les 17,4 milliards $ de taxes à la consommation essentiellement assumées par les ménages.

Pas besoin d’être économiste pour comprendre qui favorise ce budget

Pourquoi un tel dogmatisme autour du déficit zéro (quand même Stephen Harper repousse d’un an l’atteinte de l’équilibre budgétaire) si ce n’est pour faire plaisir au monde de la finance ?!

Le PQ a profité du contexte social et politique du printemps dernier, il a « surfé » sur les exigences de justice sociale du mouvement étudiant et du mouvement des casseroles pour se faire élire…maintenant qu’il est au pouvoir, il retourne vers ses « petits amis », les compagnies, les financiers, et leur promet tarification, coupures, austérité, etc.

Le POPIR-Comité Logement est choqué ! Réunis en assemblée générale extraordinaire le 12 novembre denier, les membres avaient exprimé leur crainte de ce scénario catastrophe et promettaient, le cas échéant, de se mobiliser. Ils seront donc dans la rue, jeudi 22 novembre 2012, à l’appel des étudiants et étudiantes et en solidarité avec le mouvement international de grève contre l’austérité. Au Québec non plus, ça ne passe pas !